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Trente Québécois signent une lettre d’appui à Amira Elghawaby

Une trentaine de Québécois ont signé une lettre d’appui à la nouvelle représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie, Amira Elghawaby.

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Sa nomination par le premier ministre Justin Trudeau a semé la controverse, notamment en raison de propos qu’elle a tenus par le passé sur les Québécois, qui semblaient habités, disait-elle, par un «sentiment antimusulman».

Les signataires de la lettre, parmi lesquels on retrouve des philosophes, des avocats, des professeurs ainsi que des membres de la communauté musulmane se disent « sensibles aux préoccupations qui ont été soulevées depuis sa nomination », mais ils se disent également « d’avis qu’il faut donner la chance à Madame Elghawaby d’exercer et de remplir le mandat pour lequel elle a été nommée ».

« Elle s’est exprimée, elle a donné des excuses mercredi, donc, je pense qu’on doit donner la chance au coureur maintenant », a souligné le président du Centre culturel islamique de Québec, Mohamed Labidi.

Des excuses qui n'ont cependant pas convaincu le gouvernement de la CAQ ni le Bloc québécois, qui continuent de réclamer sa démission.

« Il y a un grand danger, si toute remarque qui blesse ou qui offense va être un motif pour des démissions ou des attaques, que les gens ne parleront plus, on aura une société sans liberté d’expression, où les gens seront très rangés... », a fait valoir l’avocat spécialisé en droit constitutionnel, Julius Grey, aussi signataire de la lettre.

« On tient beaucoup à ce poste, vraiment. Et on veut qu’on passe très rapidement à l’action vu que ç’a été une demande du Sommet des leaders musulmans de tout le Canada pour la lutte contre l’islamophobie », a mentionné M. Labidi.

De son côté, le cofondateur et porte-parole du Centre culturel islamique de Québec, Boufeldja Benabdallah, demande au premier ministre François Legault de lancer un appel au calme.

« On est en train encore d’enfoncer le clou sur quelque chose de plus grave. J’en appelle à tout le monde, qu’on revienne au calme. Qu’on revienne à cette sérénité que nous avons connue depuis cinq ans vraiment. »

Des rencontres avec des leaders politiques québécois sont prévues dans les prochains jours, est-il mentionné dans la lettre.

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