/news/tele

Sophie Lorain défend «Megantic»

TOMA ICZKOVITS

Sophie Lorain, qui produit la série-événement «Mégantic», a défendu l’œuvre qui paraitra dans moins d’une semaine, la qualifiant de témoignage essentiel à la compréhension de cette tragédie, en plus de faire œuvre utile.

Disponible sur Club illico dès le 9 février, l’arrivée de la série a suscité les réticences de certains, notamment le CIUSS de l’Estrie, craignant la résurgence de plusieurs traumatismes liés au déraillement de train ayant couté la vie de 47 personnes en 2013.

De passage sur le plateau du «Monde à l’envers», vendredi soir, la comédienne et réalisatrice a indiqué que la série avait été écrite et réalisée dans le respect et l’écoute des survivants de la tragédie, et ce, tout au long du processus de création.

«La souffrance est universelle. C’est important de pouvoir la montrer, de pouvoir la voir», a-t-elle indiqué ajoutant que l’équipe de la série avait tenté d’être responsable à l’égard des citoyens de Mégantic qui ont vécu les événements de près.

«On ne pourra jamais être à la hauteur. Il faut faire la paix avec ça», a-t-elle lancé à l’animateur en fin d’émission.

«On ne sera jamais aussi bon qu’on voudrait l’être. On ne traduira jamais la vérité comme on aurait souhaité la traduire, mais c’est important qu’il y ait quelque chose qui reste, qu’il y ait une mémoire, une empathie qui puisse se véhiculer aux gens du Québec», a-t-elle souligné.

Sophie Prégent sur la culture de l’annulation

La comédienne Sophie Prégent a aussi rendu visite, vendredi soir, à Stéphan Bureau, campant le titre de débatteuse invitée pour la soirée.
Celle qui occupe la présidence de l’Union des artistes depuis 10 ans s’est avouée prête cette semaine à laisser son siège, notamment pour revenir au jeu, mais surtout pour se départir du poids qui la pèse.

Dès l’annonce de sa nomination, il y a 10 ans, l’actrice dit avoir immédiatement «senti un tel poids sur [ses] épaules», qu’elle a comparé à un manteau de 500 livres.

«Je pense sincèrement que ça m’a changée. J’avais beaucoup plus de naïveté, de légèreté aussi. Je tends à y revenir. Tu ne peux pas accéder à un pouvoir comme celui-là sans avoir la responsabilité de tes pairs sur les épaules», a-t-elle dit à Stéphan Bureau.

Elle s’est, au fil de la discussion, aussi prononcée sur la diversité à l’écran, qu’elle encourage fortement, et sur la culture de l’annulation, expliquant qu’être reconnu et aimé par le public était «un privilège» qui «comporte certaines responsabilités, entre autres celle d’être un exemple pour la société». 

«Quand tu as été ça et que ton profil change, ça se peut qu’il y ait de très grandes répercussions», a-t-elle prévenu, soulignant «qu’il y a effectivement un prix à payer» pour les personnalités publiques qui sont prises en défaut.

L’affaire Amira Elghawaby

Lors d’un tour de table, les débatteurs de la semaine ont abordé l’affaire Amira Elghawaby. À peine nommée représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie, la dame se trouve ces jours-ci au cœur d’une controverse en raison de propos qu’elle a tenus sur les Québécois, qui semblaient, selon elle, «influencés par un sentiment antimusulman». Yasmine Abdelfadel a par ailleurs été invitée sur le plateau pour participer à cette discussion.

L’émission accueillait cette semaine deux nouvelles joueuses, soit Marie-Claude Barrette et l’ex-députée de Québec Solidaire Emilise Lessard-Therrien. Guy Nantel et Richard Martineau complétaient le panel de débatteurs.

Le député libéral fédéral dans Louis-Hébert, Joël Lightbound s’est également assis devant Stéphan Bureau pour parler de racisme et de haine. Il a aussi abordé la commission Rouleau et l’écoute gouvernementale à l’égard des militants du convoi de la liberté à Ottawa, l’an passé.

«Le monde à l’envers» est diffusé les vendredis, 20 h, sur les ondes de TVA.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.