La dernière période de chasse au dindon sauvage dans la région de la Mauricie-Centre-du-Québec apparaît avoir été relativement bonne puisque 2300 volatiles ont été abattus.
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Dans la zone de chasse englobant le village de Saint-Prosper, il y en a eu 136, constituant ainsi une augmentation de 28% par rapport à l'année précédente.
Il est toutefois difficile d'établir l'effet que ce bilan aura sur la prolifération de l'espèce. Un producteur céréalier croit qu'il en faudra bien plus pour freiner l'accroissement.
«Il faut que ça augmente encore et je pense que c'est la chasse d'automne qui devrait être favorisée, parce qu'au printemps, c'est quand même assez dur de les trouver parce qu'ils sont en nidification et qu' ils se cachent dans les sous-bois tandis qu'à l'automne ils sont visibles», a observé Denis Couture.

Chose certaine, l'engouement des chasseurs a été au rendez-vous. Dans la même zone dont fait partie Saint-Prosper, près de 600 chasseurs se sont lancés sur le terrain, fusils en main et cartouchières en bandoulière, soit une augmentation de 68%.

Un projet-pilote initié par l'Union des producteurs agricoles de la Mauricie (UPA) a sans doute favorisé la participation. Des chasseurs avaient été jumelés à des agriculteurs pour avoir accès à leurs terres.
«Ça a donné des résultats attendus et même surprenants. On a eu au-dessus de 150 personnes qui se sont inscrites comme chasseurs», a constaté Stéphane Tremblay, biologiste de l'UPA Mauricie.

Les chasseurs venaient de partout, notamment de Québec et de Montréal. «Mais il y a eu par contre moins de producteurs, moins d'une dizaine de producteurs seulement. C'est là qu'on croit que le problème était vraiment très ciblé», a complété le biologiste.
Le Plan de gestion du dindon sauvage au Québec vient à échéance cette année. Le ministère de la Faune aura donc à nouveau à se pencher sur la situation et à déterminer si l'approche actuelle en matière de gestion des populations est la bonne ou si elle doit être ajustée.