La Maison Stéphane Fallu, un projet de l’organisme communautaire Porte Ouverte Sur l’Avenir POSA Source des Monts, accueille des jeunes à leur sortie de la DPJ pour les aider à s’insérer dans la vie, avec un petit filet de sécurité.
L’objectif du projet est d’apprendre aux jeunes l’autonomie au sortir de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) en leur apprenant à payer un loyer, gérer un budget, etc.
En sortant du système, à l’âge de 17-18 ans, plusieurs jeunes se retrouvent à la rue, a expliqué la directrice générale Sandra Bolduc, au micro de Richard Martineau à QUB radio.
«En fait il y a des ressources qui existent comme les auberges de jeunesse, les auberges Dukan, tout ça, mais c’est pas adapté nécessairement pour les jeunes de la DPJ qui sortent», a-t-elle détaillé.
Une fois qu’ils sont dehors, c’est environ un tiers des jeunes qui vont vivre au moins une période d’itinérance avant leurs 21 ans, a-t-elle ajouté.
«Mais même s’ils se trouvent un appartement, du jour au lendemain devoir gérer sa médication, gérer un budget, aller au travail sans se faire réveiller le matin, c’est extrêmement anxiogène», a précisé l’intervenante.
La Maison Stéphane Fallu, ouverte depuis début juillet, comporte six chambres, occupées par six garçons pour le moment. Ils payent un loyer modique de 600 $ avec tout d’inclus, y compris la nourriture, et vivent en communauté. Un deuxième étage pour les filles est dans les plans.
Les jeunes peuvent rester jusqu’à trois ans pour faire le projet de vie, c’est-à-dire atteindre le ou les objectifs ultimes qu’ils se sont fixés en rentrant, par exemple les études, un travail, un appartement ou des économies.
«On a deux intervenants qui sont là régulièrement et beaucoup de partenaires» pour leur apprendre à gérer leur budget ou à faire la cuisine, a expliqué Mme Bolduc.
«Oui ils ont des problématiques, ils ont des difficultés, mais l’idée c’est de pas les infantiliser, et je pense que les grandes lignes de notre ressource, la Maison Stéphane Fallu, c’est qu’on veut qu’ils se pètent un peu la gueule pendant qu’ils sont chez nous, on veut qu’ils se trompent», a-t-elle ajouté.