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850 pertes d’emplois avec la technologie Elysis au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Une étude indépendante préparée pour la Table de concertation régionale fait état de 5600 pertes d'emplois à venir au Québec, dont près de 850 au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le Groupe Performance stratégique avait présenté son étude en février 2021 à la Table de concertation régionale. Ses conclusions n'avaient pas vraiment surpris les syndicats de l'aluminium.

«Est-ce que c'est vraiment 850 emplois? On ne le sait pas encore», a questionné le président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida Donat Pearson.

La future technologie prolonge de 30 fois la durée de vie des anodes. L'étude évalue que les installations de Rio Tinto dans la région comptent un total de 850 travailleurs affectés au nettoyage, à l'entretien et au remplacement des anodes. Elysis réduira de façon substantielle ce type d'emplois.

«On ne peut pas être contre la technologie», a assuré le président du syndicat de l'aluminium d'Alma, Sylvain Maltais. 

«L'environnement est un sujet à l'ordre du jour, et c'est aussi la pérennité de nos installations.»

«Il y aura un lissage dans le temps», a annoncé le directeur-général de l'Association de l'aluminium canadien Jean Simard. «Les installations ne s'arrêteront pas du jour au lendemain. Il y aura une transition, des périodes d'adaptation et de requalification des employés.»

La clé pour compenser les emplois perdus selon le syndicat: obtenir dans la région la conception et l'assemblage des futures anodes.

«On ne doit pas s'organiser pour qu'Alcoa, par exemple, amène cette production aux États-Unis», a prévenu M. Maltais. «Nos gouvernements ont investi dans Elysis, ils doivent tout faire pour que la production et l'assemblage soit au Saguenay-Lac-Saint-Jean.»

Dans une déclaration écrite, Rio Tinto assure avoir un «plan de déploiement pour Elysis. Nous ciblons notre premier déploiement dans nos opérations au Québec où nous avons des capacités techniques et opérationnelles de classe mondiale.»

«On va avoir le temps de préparer la main d'œuvre, de préparer les infrastructures requises», a estimé Jean Simard.

L'étude recommandait qu'une politique de maximisation du contenu québécois/régional des futures composantes Elysis soit mise de l'avant rapidement.

Elysis suscite de plus en plus de questionnements. Sa mise en service à l'échelle industrielle est prévue pour les années 2030, mais Rio Tinto ignore encore comment elle va remplacer les cuves existantes.

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