Le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, a admis qu'il aurait dû mettre le maire de Québec dans la confidence, en décembre, quand il a appris que la maison mère de Medicago cherchait à se départir de l'entreprise.
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Le maire Bruno Marchand aurait «probablement» eu intérêt à savoir ce qui se passait dans sa ville, a convenu le ministre, en impromptu de presse, mercredi. «Si ça se représentait, je lui parlerais probablement», a-t-il convenu.
M. Fitzgibbon a dit avoir été avisé le 15 décembre des difficultés de Medicago, par son actionnaire principal, Mitsubishi Chemicals. Il estime cependant que rien n'aurait pu être fait en si peu de temps. «Honnêtement, il n’y a rien qui se serait passé entre le 15 décembre et aujourd’hui. »
Le ministre était à la recherche de solutions, ayant été informé des intentions de Mitsubishi, mais a été le premier surpris de constater que l'entreprise japonaise a décidé de mettre la clé sous la porte, jeudi dernier.
Pris par surprise
«Le 15 décembre, avec Mitsubishi et le ministre [fédéral de l'Innovation François-Philippe] Champagne, on s’est fait dire par Mitsubishi une première fois qu’ils voulaient se départir de l’usine de Medicago. On était d’accord pour travailler ensemble pour trouver une solution. Et l’annonce qui a été faite la semaine passée nous a pris par surprise. Je l’ai su la veille», a relaté le ministre Fitzgibbon, qui a été «pris de court».
Les investissements pour sauver Medicago et ses 300 emplois doivent venir d'une entreprise intéressée à reprendre le flambeau, selon lui.
«Medicago, depuis 1999, a investi pas loin d’un milliard de dollars. C’est quoi les revenus, aujourd’hui? Zéro. C’est beau dire qu’on va trouver des solutions, là. Il faut investir, nous, 300 millions dans l’entreprise. Nous, comme gouvernement, avec M. Champagne, on est très intéressés de travailler avec des repreneurs, mais ça prend un repreneur. »
Leadership
Mardi, le maire Marchand a été accusé par l'opposition à l'hôtel de ville de «manquer de leadership», ce dont il s'est défendu.
–Avec Marc-André Gagnon, bureau parlementaire, et Gabriel Côté, Agence QMI.