En relation intime, l’exclusivité demeure importante pour les Canadiens, mais l’exclusivité romantique est plus recherchée que l’exclusivité sexuelle.
Ainsi, 81 % des personnes sondées par des chercheurs de l’Université du Québec (UQAM) à Montréal ont indiqué que l’exclusivité romantique était leur idéal, contre 70 % qui priorisent l’exclusivité sexuelle.
«L'exclusivité romantique signifie un arrangement dans lequel on a une relation affective, intime et engagée avec une personne à la fois tandis que l'exclusivité sexuelle désigne une entente ou un arrangement dans lequel on limite ses contacts sexuels à une seule personne», a expliqué Chiara Piazzesi, professeure au Département de sociologie de l’UQAM et chercheure principale de l’étude.
L'étude met en évidence que l’importance de l’exclusivité est plus grande chez les personnes hétérosexuelles que chez les personnes de la communauté LGBTQ+. En effet, dans le premier groupe, 91 % estiment l’exclusivité romantique comme leur idéal, et 83 % préfèrent l’exclusivité sexuelle.
Pour les personnes LGBTQ+, 55 % ont indiqué l’exclusivité sexuelle comme leur idéal, contre 36 % pour l’exclusivité sexuelle.
L’âge est également un facteur important dans l’étude.
«Comparativement aux idéaux d'exclusivité romantique qui varient peu selon les tranches d'âge des adultes canadiens en relation intime, l'idéal d'exclusivité sexuelle s'accentue au fil des années. En effet, pour 87 % des répondants et répondantes âgés de 65 ans et plus, l'exclusivité sexuelle est idéale, contre 66 % des jeunes entre 18 à 24 ans», a précisé la professeure Piazzesi.
Les adultes célibataires qui ne fréquentaient personne ont été proportionnellement plus nombreux à indiquer la cohabitation avec un partenaire comme l'arrangement relationnel idéal, comparativement aux adultes célibataires qui en fréquentaient une ou plusieurs (57 % contre 46 %).
Chez les célibataires, les hétérosexuels ont été plus nombreux également à prioriser l’exclusivité comme idéal dans une relation.
L'enquête a été menée auprès de 4000 adultes à travers le pays, dans le cadre du projet Mapping Contemporary Love and Intimacy Ideals in Canada - Cartographier les idéaux amoureux et intimes au Canada (MACLIC), basé à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).