Malgré la formation, le rôle essentiel des premiers répondants reste complexe et ardu, surtout lorsqu’il s’agit de situations impliquant des enfants.
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«La formation nous prépare, oui, mais le plus grand défi dans tout ça reste de garder le détachement», déclare Claude Lamarche, président du Syndicat du préhospitalier de Montréal et Laval.
En entrevue à TVA Nouvelles, il raconte comment se déroule une situation d’urgence dans la tête des intervenants paramédicaux.
Lors de l’opération de sauvetage, mercredi à Laval, après qu’un chauffeur a foncé délibérément avec un autobus de la STL sur une garderie, environ 7 véhicules d’urgence ont été dépêchés sur les lieux.
- Écoutez l'entrevue avec Hal Newman, ancien paramédic et fondateur du projet « La dernière ambulance » à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 13 h 35 via QUB radio :
Monsieur Lamarche explique que, dans ce genre de cas, lorsque les intervenants sont en direction et à mesure qu’ils reçoivent de plus amples informations, ceux-ci commencent déjà à concevoir un plan de match.
«Ce n’est pas la même charge de travail quand tu es le premier véhicule que quand tu es le dernier véhicule», précise le président du syndicat.

Capture d'écran TVA Nouvelles
Décisions déchirantes
Selon l’intervenant, ce qui rend la tâche difficile, c’est de rester rationnel et prendre des décisions efficaces et adéquates dans un temps record.
Il affirme qu’à l’arrivée du premier véhicule, il y a plus de victimes à constater que de mains disponibles.
Cela implique une évaluation rapide de la victime, «dans les 10-15 premières secondes»; des décisions déchirantes s’imposent.
«S’il n’y a pas de possibilité de réanimation ou de survie, il faut accepter de passer au suivant pour réduire l’impact et réussir à sauver le plus de vies possible», dit-il.
«Le pire ennemi des intervenants du 9-1-1, c’est l’émotion», soutient-il.