Le vol à l’étalage est une sérieuse problématique pour les commerçants, qui leur grugent de précieux revenus. Pour freiner la tendance, un système qui utilise l’intelligence artificielle fait son chemin dans plusieurs commerces.

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En raison de l’inflation, le vol à l’étalage est en hausse au Québec. Les commerçants tentent d’enrayer la problématique, en vain.

Le système «Veesion», d’origine française, est un logiciel de vidéosurveillance qui analyse en continu les caméras. Il est d’ailleurs utilisé dans plusieurs dépanneurs «7-Eleven».

Plusieurs entreprises se tournent alors vers des mécanismes leur permettant de piéger les fautifs. Le système «Veesion» attire l’attention partout à travers le globe.

En entrevue à l’émission «Dossiers en cours», Karl St-Laurent, président de «Sécur-Icare», décrit les fonctionnalités de base du logiciel.

«C’est un système qui va utiliser les caméras existantes pour les transformer avec le reste de l’intelligence [artificielle]. Ils ne vont pas détecter des criminels, mais des gestes suspects», souligne-t-il.

L’outil de surveillance permet de prévenir des gestes de vol à l’étalage, notamment en identifiant un client qui mettrait un produit dans ses poches.

Certaines enseignes au Québec testent la technologie, sans toutefois la rendre opérationnelle.

Des questions éthiques soulevées

Ces outils de surveillance, qui risquent de se multiplier dans plusieurs commerces, inquiètent plusieurs personnes quant à l’utilisation des données récoltées sur la reconnaissance faciale.

«L’avantage du système, c’est qu’il ne fait aucune discrimination physique des gens. On identifie uniquement le comportement qui est suspect [...] Il n’y a aucune donnée biométrique qui est recueillie, pas plus que les caméras normales [...] C’est un système qui est complètement confidentiel», a-t-il reconnu.

Le président de l’entreprise spécialisée dans la sécurité privée croit que l’arrivée de ce logiciel dans les commerces sera très utile «pour la prévention des pertes».