Dans le quotidien moderne, les téléphones intelligents, tablettes, ordinateurs et autres appareils technologiques sont omniprésents. Ces outils, devenus indispensables dans plusieurs sphères de la vie, permettent d’accéder à toute sorte d’information, en tout temps, instantanément.
Cette réalité incontestable est tout aussi présente pour les jeunes d’âge scolaire, où les usages sont multiples : que ce soit pour rédiger un travail, utiliser une application, suivre un cours en ligne, ou même communiquer avec les enseignants, ces outils font partie intégrante de leur quotidien.
Difficile alors de concevoir dans cette ère hautement numérique que des milliers de familles, au cœur d’une grande ville comme Montréal, soient privées de ces outils technologiques ou, pire encore, de connectivité Internet appropriée, pourtant nécessaire à leur cheminement scolaire.
« Un luxe »
Exacerbées par la pandémie, l’inflation et la crise du logement sont des enjeux qui touchent davantage les familles économiquement défavorisées. Dans ce contexte, le coût d’un ordinateur, d’une tablette ou même d’une connexion à Internet peut représenter la facture de trop à régler à la fin du mois. C’est malheureusement trop souvent le cas chez les quelque 4300 familles vivant dans une habitation à loyer modique (HLM). Avec un revenu annuel moyen de moins de 20 000 $, c’est un « luxe » que de nombreuses familles ne peuvent se permettre.
D’ailleurs, selon les plus récentes données disponibles de l’Office municipal d’habitation de Montréal, seulement 53 % des ménages possèdent un accès Internet à domicile à partir d’un ordinateur. Difficile dans ce cas pour les quelque 10 000 jeunes de moins de 25 ans demeurant dans ces HLM de faire leurs devoirs à la maison, d’assister aux cours en ligne ou encore d’avoir accès à des outils de recherche ou à divers logiciels. Impossible aussi d’échanger avec les amis, d’avoir accès aux réseaux sociaux ou même de recevoir des courriels de l’école.
Quand Internet influence la persévérance scolaire
Il est compréhensible que d’être privé d’outils technologiques, en pleine pandémie, ait exercé une influence néfaste sur la persévérance scolaire de nombreux jeunes. Quand l’accès aux cours est compromis et que le contexte de pénurie de main-d’œuvre fait miroiter des conditions de travail attrayantes, un salaire de plus peut certainement aider la famille à boucler les fins de mois. Deux facteurs accentuant les risques de décrochage scolaire chez les jeunes. Cette problématique, la Fondation La Clé l’a comprise, et veut agir concrètement pour faire une différence.
La Fondation s’active donc à aider ces jeunes issus des HLM de Montréal à persévérer dans leurs études et à atteindre leur plein potentiel. Pour ce faire, elle mise entre autres sur la remise de bourses de persévérance scolaire, le financement d’organismes communautaires œuvrant auprès de ces jeunes ainsi que le financement d’activités sportives et culturelles leur permettant de se réaliser pleinement. Un nouveau projet s’ajoute aux supports offerts : la réduction de la facture numérique.
On pourrait croire que l’accessibilité à une connexion Internet performante semble être un droit acquis. C’est pourtant loin d’être la norme dans les quartiers plus défavorisés de Montréal. Le quartier et la situation socioéconomique des jeunes ne devraient pas les définir ni les empêcher de se réaliser.
C’est donc avec la conviction que chaque jeune mérite d’avoir accès à des outils efficaces et appropriés pour réussir son cheminement scolaire que la Fondation La Clé est engagée à faciliter l’accès adéquat à Internet pour des centaines de familles des HLM de Montréal, offrant ainsi aux jeunes de meilleures conditions d’apprentissage, dont ils ont tellement besoin.

Photo fournie par La Fondation La Clé
Brigitte Samson, présidente de la Fondation La Clé