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Le gouvernement Legault préfère un TGV entre Québec et Toronto

Alstom a présenté à la presse française, en septembre dernier, à La Rochelle, une nouvelle génération de trains grande vitesse. Les TGV M devraient transporter leurs premiers passagers dès l’an prochain. Ils sont présentement en phase de test.

Photo AFP

Alstom a présenté à la presse française, en septembre dernier, à La Rochelle, une nouvelle génération de trains grande vitesse. Les TGV M devraient transporter leurs premiers passagers dès l’an prochain. Ils sont présentement en phase de test.

Le gouvernement du Québec souhaite qu’Ottawa finance la création d’un train à grande vitesse (TGV) au lieu de la version à grande fréquence qui est déjà sur la planche à dessin de l’administration Trudeau. 

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«Entre un TGF et un TGV, c’est certain que ce qu’on privilégie, c’est un TGV. On trouve que c’est un beau projet qu’Ottawa pourrait financer», a déclaré la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, par le biais de son cabinet. 

En janvier dernier, le président d’Alstom pour les Amériques, Michael Keroullé, a relancé l’idée de construire un TGV entre Québec et Toronto. 

«Tant qu’à mettre des sommes comme celles-là, autant que ce soit dans un investissement le plus rentable possible et qui amène l’impact à la fois économique et sociétal le plus élevé», avait-il confié au Journal

Il soutient que la technologie est plus rentable, plus rapide et meilleure pour l’environnement.  

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Rendement

La Caisse de dépôt et placement du Québec est le plus important actionnaire avec une participation de 17,5% dans l’entreprise Alstom. 

Il y a deux ans, le constructeur français a fait l’acquisition de Bombardier Transport. 

Récemment, le premier ministre François Legault a brièvement soutenu que le Québec devait «avoir une ouverture» pour un projet de TGV au Canada. Alstom est l’un des seuls concepteurs de TGV dans le monde.  

«Je pense qu’avoir un TGV de Québec jusqu’à Windsor, en passant par Trois-Rivières et Montréal, ça peut être un beau projet. Pourvu qu’il soit fortement financé par le gouvernement fédéral», a-t-il mentionné lors d’un point de presse, ajoutant qu’il était encore trop tôt pour définir si un TVG serait rentable et créerait du rendement. 

«La caisse investit lorsqu’il y a un rendement à faire», a signalé le PM. 

Lien rapide

Il y a quelques semaines, le ministre responsable de la Capitale nationale, Jonatan Julien, avait émis des doutes sur la faisabilité d’un tel projet en raison d’enjeux technique. Mardi, il était beaucoup plus enthousiaste.   

«Effectivement, quelque chose qui se déplace à 300 km/h et qui prend moitié moins de temps, c'est intéressant», avait-il indiqué. «Soudainement, on rapproche les villes, alors c'est très intéressant.» 

Le solidaire Etienne Grandmont estime que la CAQ doit «réussir à aller chercher les fonds nécessaires» pour la construction d'un lien rapide entre Québec et Toronto. 

«On ne peut revivre le scénario du tramway une 2e fois. Si les experts et le maire de Québec se rangent derrière le TGV, la CAQ doit tout faire pour aller chercher les fonds nécessaires à sa réalisation. Le meilleur projet est celui qui verra le jour, et pas dans 20 ans», a-t-il affirmé. 

Grande fréquence

Pour l’instant, un train à grande vitesse ne semble pas dans les plans du gouvernement de Justin Trudeau, à Ottawa. Ce dernier mise sur un TGF, un train ayant une vitesse maximale de 200 km/h. Un TGV peut atteindre une vitesse de plus de 300 km/h et réaliser le trajet entre Québec et Montréal en une cinquantaine de minutes.   

Encore lundi, Valérie Glazer, directrice des communications du ministre des Transports canadiens, Omar Alghabra, indiquait au Journal que le ministère travaillait sur un projet de train à grande fréquence.  

Toutefois, dans une déclaration écrite, le cabinet s’est ouvert aux propositions et à une augmentation de la vitesse sur certains segments.   

Le mois dernier, le maire de Québec, Bruno Marchand, a également soutenu qu’il aimerait mieux un TGV entre Toronto et Québec plutôt qu'un train à grande fréquence.  

Il souhaite convaincre le fédéral à ce sujet.  

Le conseil du patronat du Québec a également effectué une sortie lundi afin de mettre de la pression du Ottawa dans ce dossier. 

« Les employeurs sont convaincus qu’un projet de TGV reliant Toronto-Montréal-Québec aurait des retombées énormes pour l’économie québécoise. On ne doit pas se contenter d’un projet intermédiaire. Il faut entrer dans le XXIe siècle et être ambitieux en termes de transport », a déclaré M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ. 

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