La violence des élèves – et parfois des parents – envers le personnel scolaire est un sujet dont on entend de plus en plus parler dans les derniers mois et c’est une bonne chose.
En effet, les incidents rapportés par des membres du secteur soutien scolaire de la FEESP-CSN, qui représente 35 000 employés de soutien œuvrant dans les écoles partout au Québec, s’accumulent ces dernières années.
De nombreuses personnes touchées
Peut-être vous demandez-vous qui sont les employés de soutien scolaire ? C’est la secrétaire d’école qui vous appelle quand votre enfant est malade. C’est l’éducatrice en service de garde qui s’occupe de votre enfant avant et après la classe.
C’est la surveillante d’élèves qui assure la sécurité de votre enfant lors des récréations et durant l’heure du dîner. C’est la technicienne en éducation spécialisée qui accompagne votre enfant qui fait face à des défis particuliers en classe. C’est le concierge qui assure la propreté du lieu d’apprentissage de votre enfant.
Les employés de soutien scolaire s’incarnent dans 81 corps d’emploi qui assurent un milieu de vie propice aux apprentissages de votre enfant. Et aucune de ces personnes n’est épargnée par les actes de violence posés par les élèves et parfois par leurs parents.
Pas un problème nouveau
En 2018, avant la pandémie de COVID-19 et dans le cadre de la précédente négociation du secteur public, une tournée de consultation de nos membres s’est tenue dans toutes les régions pour déterminer nos revendications syndicales.
L’enjeu de la violence subie par le personnel de soutien de la part des élèves faisait déjà partie des enjeux importants soulevés. Il y a de cela plus de cinq ans. Le problème est donc constaté depuis longtemps et c’est pourquoi nous en avons fait une priorité. Depuis, nous sonnons inlassablement l’alarme afin que cet enjeu soit pris en compte par le gouvernement et par nos employeurs.
Le gouvernement doit mieux « panser » nos conditions de travail et la violence qui en fait, hélas, partie. Il faut agir. Il est impératif de cesser de banaliser les gestes violents posés envers le personnel de soutien scolaire. Il faut également s’assurer que les employés concernés soient impliqués dans l’élaboration et la mise en œuvre de solutions pour enrayer ce fléau, particulièrement dans le contexte où le phénomène semble prendre de l’ampleur.
La négociation du secteur public qui s’amorce constitue l’occasion à saisir pour agir.

Photo fournie par Audrey Larouche
Audrey Larouche, vice-présidente du principal regroupement syndical d’employé-es de soutien scolaire au Québec (secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN))