L’administration Plante ne s’attendait pas à voir son projet de développement de logements abordables sur le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets boudé par les promoteurs privés.
Lancé depuis trois mois, l’appel d’offres pour construire des condos abordables sur un terrain de 43 hectares n’avait pas trouvé preneur à la fin janvier, a révélé La Presse.
Le responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville a reconnu qu’il avait été étonné du manque d’intérêt.
«Ç’a été une surprise pour nous aussi de voir que le milieu privé n’a pas été au rendez-vous, alors que le terrain avait un rabais vraiment extrêmement élevé. C’était un terrain qui était soldé. On donnait toute la chance aux entrepreneurs d’y aller», a souligné Benoît Dorais lors du conseil municipal, lundi.
Pourtant, les promoteurs n’ont jamais été attirés en près de deux ans par le programme de logements abordables sur lequel est basé l’appel d’offres de Blue Bonnets.
Comme le rapportait Le Journal au début du mois, aucun entrepreneur privé n’a souhaité participer au nouveau programme municipal qui avait été mis en place dans la foulée du règlement pour une métropole mixte (ou 20-20-20), si cher à l’administration Plante.
L’appel d’offres lancé en octobre signalait que l’entrepreneur à la tête du projet devrait s’engager à construire 60 % de logements abordables sur une petite portion du terrain de l’hippodrome.
Les promoteurs auraient été réticents en raison du manque d’informations et de vision entourant le secteur, selon Stéphanie Valenzuela, conseillère à l’opposition de l’hôtel de ville.
«C’est dommage que le privé n’ait pas dit oui, mais on notera que le milieu associatif a pleinement répondu», a souligné M. Dorais, sans donner plus de précisions.
La Ville de Montréal est le propriétaire de ce terrain depuis 2017, après qu’il ait été cédé par Québec.
L’administration Plante doit présenter un plan de développement de cet ancien site hippique d’ici 2024. La Ville souhaite que des logements sortent de terre un an plus tard.