Le projet d’un salon de jeux au Centre Bell permettrait de «faire le ménage» dans les bars et lutter contre les sites illégaux, croit le président et chef de la direction de Loto-Québec.
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Loto-Québec et le Groupe CH, propriétaire du Canadien de Montréal, sont en pleine discussion afin d’ouvrir un salon de jeux situé dans le local adjacent au Centre Bell, qui abritait auparavant le restaurant 1909 Taverne Moderne, selon ce qu’a rapporté La Presse, mercredi matin.
«On est pas tout à fait prêts. Il y a encore beaucoup de choses à mettre en place, mais oui, ça fait déjà plusieurs mois qu’on [en] discute», a confirmé le président et chef de la direction de Loto-Québec, Jean-François Bergeron en entrevue au 98,5 FM.
Ce nouveau salon de jeux devrait être ouvert sept jours sur sept, de midi à 3 h du matin. Même si Loto-Québec souhaite surtout cibler la clientèle du Centre Bell, l’établissement de trois étages sera aussi accessible depuis l’extérieur.
L’objectif est de «revoir l’offre terrestre au Québec» et réduire le nombre de bars qui détiennent des machines de loterie.
«Actuellement, sur l’île de Montréal, il y a à peu près 410 portes derrière lesquelles on offre des jeux de hasard qui ne sont pas signés Loto-Québec, ça représente 3000 machines», a déploré M. Bergeron qui estime que c’est «trop».
«Le problème, ce n’est pas le nombre de machines, c’est le nombre de portes.» Selon M. Bergeron, des études ont démontré que le jeu dans un contexte «sécuritaire» «réduit significativement les risques» liés au jeu et à la dépendance.
Questionné par Paul Arcand à savoir si Loto-Québec souhaite retirer les machines des bars de Montréal, M. Bergeron a répondu qu’«il y aura une meilleure répartition».
«Le statu quo n’est pas une option. Les illégaux, pendant qu’on ne fait rien et qu’on se pose des questions, se frottent les mains», a-t-il déclaré. Il se dit conscient que les appareils dans les bars sont «le gagne-pain de plusieurs tenanciers», mais estime qu’il y a «un certain ménage à faire».
Interrogée à ce sujet, la mairesse de Montréal Valérie Plante a émis quelques réserves.
«Il doit y avoir une acceptabilité sociale, ça, c’est primordial. On veut aussi que les promoteurs, le CH et Loto-Québec, présentent un projet qui sera acceptable pour la direction de la santé publique», a-t-elle mentionné lors d’une mêlée de presse, en après-midi.
Soulignons qu’au Québec, les jeux de hasard et d’argent en ligne sont illégaux sauf s’ils sont supervisés ou exploités par Loto-Québec. C’est le cas dans toutes les autres provinces du Canada, à l’exception de l’Ontario qui a légalisé les plateformes privées de jeu en ligne en avril 2022.