Le cas de l’apôtre de la pédophilie, André Faivre, qui a récidivé sur une autre victime peu de temps suivant sa sortie de prison, fait énormément réagir. Comment a-t-il pu être libéré, sachant qu’il comptait reproduire ses gestes?

• À lire aussi: Il cible un jeune à sa sortie de prison: un apôtre de la pédophilie n’a rien appris, même après 6 ans au pénitencier

Après avoir passé sept années en prison, l’homme a ciblé un jeune d’apparence mineure dans les urgences d’un hôpital.

Pris en flagrant délit, Faivre a été renvoyé en prison, mais a obtenu sa libération d’office.

Depuis, il doit respecter une série de conditions et doit rester dans un établissement résidentiel communautaire, où il est surveillé.

«Lui, c’est un cas particulier, dit Me Walid Hijzai, criminaliste. Il n’a pas bénéficié d’une libération conditionnelle anticipée [...] On ne veut pas relâcher quelqu’un dans la société sans mesures de contrôle.»

TVA Nouvelles

André Faivre, 74 ans, dirigeait un «club social de pédophiles» composé de plusieurs membres. Il demeurait convaincu que la pédophilie était acceptable.

«Il avait des comportements très problématiques au moment où il a été remis en liberté», témoigne le criminaliste en entrevue à LCN.

L’enjeu des libérations conditionnelles

La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) est sous le feu des critiques dans des cas comme celui-ci. M. Hijazi assure toutefois que, dans la majorité des cas, la Commission fait un bon travail.

«C’est une question de gestion de risque. Le concept de la libération conditionnelle est un concept important. [La libération conditionnelle], c’est un incitatif pour un détenu», souligne-t-il.

Par contre, pour cet apôtre de la pédophilie, il aurait été fortement déstabilisé à sa sortie de pénitencier.

«[Certains] sortent complètement déstabilisés et retombent dans leurs mauvaises habitudes», résume-t-il.

***Voyez l’extrait de l’entrevue dans la vidéo ci-dessous***