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Voici comment on peut améliorer la qualité de l’air extérieur

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Photo Adobe Stock

Plusieurs solutions existent pour améliorer la qualité de notre air. Si certaines actions dépendent de décisions politiques et exigent la mobilisation de citoyen, comme à Rouyn-Noranda ou à Limoilou, des petits gestes peuvent aussi contribuer.

Le chauffage au bois, le transport et les industries sont les trois principaux responsables des émissions de particules fines 2,5 au Québec.

Malgré le fait que ce polluant entraine la mort prématurée de quelque 2800 personnes chaque année au Québec, le gouvernement caquiste n’entend pas resserrer la norme alors que l’OMS exhorte les pays à prendre la situation au sérieux.

Plusieurs actions sont possibles, en voici quelques-unes.

Chauffage au bois

• Les Villes peuvent encadrer l’utilisation de poêle à bois et le travail de Montréal depuis 10 ans montre que des améliorations en ce sens sont possibles.

La Ville de Terrebonne compte d’ailleurs s’y mettre. La seule station de mesure de qualité de l’air sur son territoire, située près d’une école primaire dans un quartier résidentiel, révèle des concentrations élevées de particules fines 2,5. Or de nombreux poêles à combustion se trouvent dans ce secteur.

« Nous travaillons présentement sur un projet afin de réglementer les foyers dans toute nouvelle construction, explique Véronik Gravel, attachée au cabinet du maire de Terrebonne. Ce projet de règlement contiendrait aussi un incitatif pour les citoyens qui souhaiteraient fermer ou convertir leur foyer existant. »

La ville ne pouvait à cette étape-ci dire quel sera le montant de cet incitatif ni quand le projet sera adopté, mais elle vise ce printemps.

• D’ici à ce que les villes adoptent des règlements, vous pouvez suivre la recommandation de Santé Canada qui suggère d’utiliser des appareils de chauffage au bois seulement lorsque nécessaire et si vous devez chauffer au bois, de vous équiper d'un appareil certifié par l'EPA.

• Mme Elsener rappelle aussi l’importance de remplacer les fournaises au gaz, au mazout ou à l’huile par des systèmes de chauffages électriques dans les résidences et les bâtiments institutionnels.

Transports

• On ne vous apprend rien, mais utiliser le transport en commun et le transport actif (vélo et marche) diminue les émissions polluantes reliées au transport. Le covoiturage est aussi une solution pour limiter le nombre de voitures sur les routes.

• Johanne Elsener, présidente de l’organisme Santé urbanité, affirme qu’il faut également des infrastructures sécuritaires, mais aussi des services à distances accessibles par le transport actif. « Il faut repenser l’aménagement des villes pour que les citoyens puissent aller faire l’épicerie à pied, par exemple », dit-elle.

• Pour le transport ferroviaire, des locomotives brûlent du mazout très polluant. Certaines villes américaines interdissent ainsi ces locomotives sur leur territoire et exigent de train hybrides diesels-électriques, à l’hydrogène ou 100 % électriques. « On est loin de ça ici », déplore Johanne Elsener. 

Le Groupe de travail sur les contaminants atmosphériques nommé par le gouvernement Legault pour se pencher sur la qualité de l’air dans le quartier Limoilou à Québec, sur lequel siégeait Mme Elsener, recommande d’ailleurs que ces locomotives moins polluantes soient obligatoires et qu’elles n’utilisent que le mode électrique pour les portions de trajet en zone urbaine.

Aménagement urbain

• Les municipalités doivent verdir davantage les quartiers urbains et s’assurer qu’il y ait une meilleure répartition des arbres plantés. La pollution atmosphérique est plus basse dans les quartiers très verts et l’espérance de vie est plus grande, souligne Mme Elsener. 

«Il faut augmenter la proportion de conifères», ajoute-t-elle, car ils gardent leurs aiguilles l’hiver et conservent leur capacité de captation des gaz.

« Une rue avec des arbres incite davantage les gens à marcher [...] et à faire plus d’exercice donc ils sont moins malades, stressés et il y a moins de dépression », dit-elle.

Et chez vous? Et chez vous?
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Méthodologie

Sources : ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, données du site Web du Réseau de surveillance de la qualité de l’air du Québec (RSQAQ), Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA) de la Ville de Montréal, Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le nombre de jours de mauvaise qualité de l’air a été calculé pour les PM2,5, l’ozone (O3), le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde d'azote (NO2) en fonction des seuils du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Certaines stations ne calculent pas ces contaminants et en mesurent d’autres pour lesquels nous n’avons pas trouvé de seuil.

Pour les PM2,5, il s’agit du nombre de jours où, au moins une fois dans la journée, la moyenne sur trois heures était supérieure à 35 µg/m3. La moyenne annuelle des PM2,5 et du dioxyde de soufre (SO2) a été calculée en faisant la moyenne des concentrations horaires captées durant l’année.

Pour la moyenne annuelle des stations Lac-Édouard et Sherbrooke – Parc Cambron, les moyennes journalières ont été utilisées à la place des données horaires.

La norme de l’OMS est utilisée sur la carte pour les stations mesurant les particules fines. Pour le dioxyde de soufre, il s’agit de la norme canadienne.

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