Le mois de mars marque le début du temps des sucres, mais aussi des impôts. Un des trucs pour en payer un peu moins, c'est bien sûr de cotiser à notre REER. En contrepartie, la date limite pour le faire est fixée au 1er mars, ce qui garantit une journée achalandée dans le monde bancaire.
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«Il est minuit moins une, mais il reste la journée de mercredi pour s’en occuper», a laissé entendre Jean-Sébastien Jutras, conseiller chez Jutras Gestion de patrimoine, à l’émission «À vos affaires», sur LCN.
«Je suis pas mal sûr que la plupart des conseillers financiers vont travailler une bonne partie de la journée!»

Ceux qui ne pourront exécuter une dernière cotisation à leur REER ou consulter un spécialiste pourront toutefois attendre à la prochaine saison.
«C’est sûr qu’il y a des outils en ligne, mais il faut faire attention. Parfois, on n’a pas accès à tous les produits disponibles pour les institutions financières. Vaut mieux attendre à l’an prochain pour ne pas faire d’erreur», prévient M. Jutras.
Que faire si on a oublié de s'en occuper? Virer un montant dans son compte REER et s'en occuper plus tard est une option, surtout que les comptes d’épargne à intérêts élevés offrent des rendements «au-delà de 4%».

L'objectif avec nos REER est-il de maximiser ou en mettre assez pour diminuer de pallier d'impôt?
«L’objectif est de reporter l’impôt à plus tard. Cotiser à nos REER permet de diminuer notre charge d’impôt aujourd’hui. L’idée, c’est de cotiser lorsqu’on fait le plus d’argent dans notre vie et le décaisser, car on va repayer l’impôt un jour.»
Avec un palier d'impôt, il est bien vu maximiser notre REER, puisque l’exercice diminue les revenus et augmente certains programmes d’allocations, par exemple.

«Ça pourrait augmenter tous les programmes sociaux fiscaux, comme l’Allocation canadienne pour enfants et l’Allocation-famille», explique Jean-Sébastien Jutras.
Enfin, il ne faut pas que la cotisation dans le REER crée d’autres problèmes au niveau du portefeuille. Il faut aussi savoir équilibrer ses économies.
«C’est sûr que le coussin financier est important, lorsqu’on entre dans une période comme une récession ou plus instable. Un coussin financier n’est jamais de trop.»
Jean-Sébastien Jutras conseille aussi de programmer des prélèvements bancaires réguliers, hebdomadaires ou mensuels, pour éviter de se trouver à «minuit moins une» encore l’an prochain.