Bien qu’il ne soit plus imposé dans les commerces du Québec depuis un an, le maintien du passeport vaccinal à l’intention des voyageurs coûtera 5,2 M$ cette année. Et la facture pourrait se répéter jusqu’en 2025.
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Québec a accordé en novembre dernier un nouveau contrat, de gré à gré, à la firme Akinox Solutions pour le prolongement du passeport vaccinal.
Les 5,2 M$ prévus dans cette entente de 12 mois serviront à «l’utilisation de licences, au support et à l’hébergement des données», précise le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
Un autre montant de 4,5 M$ prévu au contrat sera déboursé si des «travaux d’évolution sur demande» sont nécessaires, écrit le ministère.
C’est que, même si la preuve de vaccination n’est plus exigée dans les magasins depuis mars 2022 (juin pour le transport aérien et ferroviaire), l’État québécois doit garder le système en place.
En raison d’une entente avec le fédéral, Québec doit maintenir le passeport vaccinal «aussi longtemps que d’autres gouvernements provinciaux ou territoriaux au Canada ou à l’international l’exigeront».
Cette période pourrait s’étirer jusqu’en 2025, précise le MSSS.
La facture grimpe
Avec les 9,1 M$ dépensés pour le créer, la facture du passeport vaccinal s’élève désormais au bas mot à 14,3 M$. Si on ajoute les frais d’évolution prévus au contrat et les deux autres années de maintien en service, le coût total pourrait excéder 29 M$.
Toutefois, même si les provinces sont responsables du passeport vaccinal, Ottawa rembourse la note dans le cadre de l’Entente Canada-Québec relative au Fonds pour la preuve de vaccination contre la COVID-19.
Gré à gré
Cette importante prolongation de contrat a été accordée à Akinox Solutions sans appel d’offres, en vertu de la loi sur la fin de l’urgence sanitaire qui permettait de poursuivre certaines ententes de gré à gré.
La firme de Lévis s’est d’ailleurs vu octroyer un autre important contrat de 16,6 M$, sans compétition, afin de mettre en place le Guichet d’accès de première ligne.
Québec explique qu’il devait procéder ainsi parce que le nouveau portail destiné aux patients orphelins s’appuie sur trois solutions technologiques développées par Akinox Solutions et qui sont déjà mises en place, soit Plateforme de soins virtuels, Agir tôt et Trajectoire de santé publique.