Une intervention policière à proximité du parc Michel-Chartrand à Longueuil, le 19 février dernier, soulève beaucoup de questions.

• À lire aussi: Un cerf captif des glaces sème l’émoi à Salaberry-de-Valleyfield

Un cerf qui était coincé dans la clôture d'une cour résidentielle a été abattu de plusieurs projectiles par la police. 

Une femme qui a filmé la scène dénonce la tactique employée par les policiers, qui ont mis une cinquantaine de minutes pour achever la bête souffrante. 

«Ça faisait cinq ou six coups de feu et ça nous a mis dans un état de panique, a-t-elle raconté à TVA Nouvelles, mercredi. 

«J’ai ouvert la porte pour demander ce qui se passait et ils ont répondu qu’ils étaient des policiers de Longueuil et qu’il y avait un cerf blessé. C’est ce que j’ai eu comme explication.»

Dans la vidéo, on entend la conjointe de la dame remarquer que les agents avaient tiré «presque 10 fois» dans le dos de l’animal.

• Écoutez l'entrevue avec Éric Dussault à l’émission de Mario Dumont via QUB radio : 

«C’est d’une violence extrême. Ça n’a pas de sens, ce qui s’est passé, au niveau de l’acte et de la cruauté. Le cerf a dû souffrir énormément.»

La police de Longueuil se défend

Dans un entretien avec TVA Nouvelles, la police de Longueuil explique être intervenue après un appel logé au 911. Les policiers auraient respecté le protocole.

Le ministère de la Faune aurait donné son aval, puisque deux des quatre pattes du cerf étaient mal en point.

«Si on procède à l’abattage, c’est vraiment parce qu’on veut alléger des souffrances d’un (animal) vivant. À 13 projectiles, probablement qu’en dedans de 30 minutes, ça n’a pas été maximal comme situation, a reconnu Annie Gougeon, du Service de police de Longueuil. 

«L’objectif étant ce qu’il est, on ne peut pas laisser ça comme ça. C’est de trouver les meilleures solutions dans les meilleures interventions.»