/regional/sherbrooke/estrie

Des mesures pour protéger les travailleurs temporaires étrangers: une annonce bien accueillie

Les entreprises agricoles et maraîchères de la région de l’Estrie ont accueilli favorablement l'annonce du ministre Jean Boulet selon laquelle il entend accroître la prévention et les vérifications systématiques dans les milieux qui emploient des travailleurs temporaires étrangers.

Si c'est un pas dans la bonne direction, des employeurs pensent que le gouvernement pourrait en faire plus.

Chaque année, la ferme St-Élie embauche une dizaine de travailleurs étrangers temporaires. Ils travaillent dans les champs du mois d’avril au mois de novembre et, sans eux, l'entreprise n'arriverait pas à survivre.

Ces dernières années, les propriétaires ont investi des milliers de dollars pour l'aménagement d'une maison afin de leur assurer un niveau de confort.

Aux serres Savoura de Danville, on prend aussi très au sérieux leur bien-être et leur sécurité parce que les travailleurs mexicains et guatémaltèques représentent 80% et plus de la main-d'œuvre.

Le propriétaire du Vignoble l'Orpailleur a reçu, jeudi matin, la visite d'inspecteurs parce qu'il attend, dans les prochaines semaines, quatre travailleurs mexicains.
Charles-Henri de Coussergues se préoccupe de leur sécurité et croit effectivement que le gouvernement et la CNESST pourraient en faire plus pour améliorer la prévention et sécurité de ces travailleurs. Il déplore qu’il n’existe aucun document de prévention en espagnol, la langue majoritairement parlée par ces travailleurs.

Selon le réseau d'aide aux travailleurs migrants agricoles du Québec, si les travailleurs étrangers hésitent à dénoncer les conditions dans lesquelles ils vivent et travaillent, c'est parce que leur permis de travail fermé les lie à un seul employeur et que les procédures quand ils souhaitent mettre un terme à leur contrat et aller travailler dans une autre entreprise sont longues et ardues.

À elles seules, les entreprises québécoises des secteurs agricoles et de la transformation alimentaire emploient plus de 52 000 de ces travailleurs, que ce soit pour combler des besoins saisonniers ou à l'année.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.