L’Incertitude économique et les taux d'intérêt élevés forcent plusieurs propriétaires à mettre leurs projets sur la glace.
Selon Paul Cardinal, directeur du service économique de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec, le mois de mars s’annonce plus tranquille que les années précédentes.
«C’est un peu moins actif que l’an dernier à cause de la hausse de taux d’intérêt et l’augmentation des coûts de matériaux, a expliqué jeudi l’expert à l’émission À vos affaires, à LCN.
«Heureusement, ç’a commencé à se tempérer, en particulier au niveau du bois d’œuvre. Les prix sont en baisse.»
Autre bonne nouvelle, les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement commencent à se résoudre. Il reste que les chiffres d’affaires promettent d’être sous ceux de 2021, qui, selon Paul Cardinal, a été très faste.
«Les chiffres de la construction, pour décembre et janvier, on a eu des baisses assez importantes. La rénovation n’est pas aussi volatile que la construction résidentielle elle-même.
«On a prévu un recul pour 2023 de l’ordre de 15% des dépenses en rénovation et de 20% en construction.»
À preuve, la construction a connu une baisse percutante de 45% des mises en chantier au début de la présente année.
«Le mois de janvier a été très mauvais, informe Paul Cardinal. On avait terminé avec une baisse de 44%. On est dans les mêmes eaux.»
Pour ceux qui espéraient faire fortune en construisant des logements dans le but de les louer, la formule est loin d’être un gage de succès.
«C’est sûr que ça commence très mal l’année. On s’attend à ce que ça soit beaucoup plus difficile pour la construction locative, prévient M. Cardinal. L’équation qui fait que c’est rentable d’aller de l’avant avec un chantier locatif est brisée.»
Bon nombre d’entrepreneurs ont mis leurs chantiers sur pause par conséquent. Pendant ce temps, un déficit de 100 000 logements perdure au Québec à l’heure actuelle, selon les données de M. Cardinal.
Commentaires
