Deux administrateurs de Google au Canada devront s’expliquer devant le Parlement, lundi, au sujet du blocage de sites de nouvelles comme moyen de pression au projet de loi C-13 sur la rémunération des médias.
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Sabrina Geremia, vice-présidente et directrice nationale de Google au Canada et Jason J. Kee, gestionnaire des politiques publiques, seront au comité du Patrimoine pour une durée de deux heures.
Furieux contre la stratégie empruntée par Google, soit de bloquer ou de limiter l’accès au contenu journalistique pour un certain nombre de Canadiens, les membres du comité ont exprimé leur désarroi contre ce qu’ils qualifient d’«intimidation».
Le projet de loi C-18 obligerait les géants du web à négocier des ententes avec les médias canadiens afin de leur reverser une partie des profits engendrés sur le marché publicitaire.
Selon une étude du Directeur parlementaire du budget, une telle politique pourrait rapporter au-delà de 300 millions $ au secteur canadien des médias, en pleine crise après deux années de répit et d’aides gouvernementales.
Facebook avait déjà proféré des menaces similaires l’année dernière. Elle avait porté ses menaces à exécution en Australie, mais la décision avait provoqué l’ire du gouvernement et du public.