Le casseau de fraises du Québec rapetissera cet été, passant du format de 1L à 750ML, soit une diminution de 25%, et ce, possiblement pour le même prix.
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Cette décision a été prise par l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec.
«On s’aperçoit dans les statistiques qu’il y a beaucoup plus de personnes seules, de tout groupe d’âge, et on sait que les gens [depuis la pandémie] font des achats de trois, quatre à cinq fois par semaine à l’épicerie au retour du travail», explique en entrevue à l’émission «À vos affaires» Michel Sauriol, président de l’Association.

Le format plus petit pourrait de la sorte mieux convenir aux consommateurs qui préféreraient acheter leurs fraises plus fréquemment, afin de les conserver fraîches.
Gageons toutefois que plusieurs verront plus simplement, derrière cette réduction du casseau, une augmentation de prix.
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M. Sauriol se veut toutefois rassurant, rappelant que l’Association offrira toujours des prix compétitifs.
«Il faut bien comprendre que les prix sont fixés quand on a des pics de récoltes. [...] Aussitôt qu’on aura de bonnes récoltes anticipées, on va solliciter les grandes chaines d’alimentation pour offrir des prix en promotion», assure-t-il.
Malgré tout, une augmentation est à prévoir.
«[Les prix] vont légèrement augmenter, parce qu’on a aussi des coûts qui augmentent, mentionne-t-il en donnant pour exemple l’augmentation du salaire minimum. [...] Oui, on va augmenter, mais ce n’est pas le but principal de la mise en place du 750ML.»

Producteurs inquiets
Des producteurs de fraises du Québec inquiets auraient préféré, pour leur part, une augmentation légère du prix plutôt qu’une réduction de la taille du casseau.
«C’est des choses dont on a parlé en conseil d’administration. La décision de mettre en place le 750ML, c’est justement qu’il y a des familles, des petites familles, des gens seuls, et on voit qu’après pandémie, les gens retournent vers des habitudes d’acheter [fréquemment], et surtout les fraises c’est un produit frais, donc c’est mieux», explique M. Sauriol.
«Il faut bien comprendre que le panier 1L va encore être en circulation, le panier 1,5L va aussi être en circulation, et même dans les marchés publics et dans les kiosques à la ferme, vous allez retrouver des 2L et des 3L», précise-t-il.
M. Sauriol se dit conscient des risques, alors que de nombreux consommateurs déçus pourraient décider de se tourner vers des alternatives, comme les fraises de la Californie, dont les prix sont très compétitifs.
«Absolument, on est conscient de tout ça. Mais nous aussi. Quand on retrouve des fraises de Californie qui ont voyagé de Californie vers Montréal, c’est certain qu’ils sont en pic de récolte. Et nous aussi on a des pics des récoltes ici au Québec», fait-il valoir.
M. Sauriol n’est par ailleurs pas convaincu que l’on puisse comparer les fraises de la Californie avec celles du Québec, «il n’y a absolument rien de comparable», dit-il, ce dont, sans doute, conviendront les consommateurs.