Les consommateurs le remarquent sans doute : pendant que les prix montent à l'épicerie, les quantités diminuent. C’est donc dire que les Canadiens obtiennent moins pour leur argent.
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La tendance est baptisée «réduflation» et s’est répandue depuis quelques années. Par exemple, les cultivateurs de fraises misent sur des casseaux de 750 ml au lieu de ceux à 1L.
L’inflation affecte les coûts de production, mais elle n’est pas la cause directe du phénomène. C’est que les marchands croient qu’ils vendront plus d’aliments en quantité réduite.
N’empêche, les clients des commerces d’alimentation grincent des dents.
«C’est toujours comme ça. C’est choquant, frustrant, a laissé tomber une femme venue faire sa commande dans un supermarché de Montréal, mercredi. Surtout avec la hausse du coût de la vie. Ça ne fait aucun sens.»
«On vole les gens! Littéralement, s’indigne un autre client dans la même épicerie. Il y a pas mal de magasins qui agissent ainsi.»
D’autres se rendent à l’évidence et croient qu’il s’agit de la nouvelle réalité économique.
«Qu’est-ce qu’on peut faire? On ne peut que suivre la cadence.»
D’autres entreprises refusent de suivre la tendance. C’est le cas de Mayrand, à Anjou, dont la philosophie est de permettre à la clientèle d’économiser en achetant en grande quantité.
«On voit des amis ou des familles pour bénéficier d’un format un peu plus gros. Probablement que, par la suite, ils vont se séparer ces formats-là par la suite, raconte le chef d’exploitation de Mayrand, Pierre Lapointe.
«On le voit beaucoup plus qu’auparavant.»
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