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Les mises en chantier résidentielles piquent du nez

Les coûts ont grimpé en flèche dans le secteur de la construction, au point où plusieurs chantiers résidentiels devront être mis sur la glace.

Un ralentissement est observé dans le marché de l'habitation depuis le printemps dernier. 

«On voit vraiment un rythme qui diminue un peu partout au Québec, on peut anticiper que ça va continuer aussi au cours de prochains mois», a expliqué à TVA Nouvelles l’économiste de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, Francis Cortellino.

En 2021, il y a eu 68 000 mises en chantier à travers la province. En 2022, 10 0000 de moins ont été enregistrées et cette année, le Mouvement Desjardins en prévoit 47 000.

«Pour l'instant, les projets sont en cours. Ils se font, mais ce qui fera dans le futur, pour l'instant, en tout cas, moi-même comme petit promoteur et les gens que je connais, ils mettent tous leurs projets sur "hold"», indique le président-directeur général de Construction Tomico, Thomas Smeesters.

Tout comme plusieurs entrepreneurs, ce dernier a mis sur la glace des projets.

«Quand ton projet n'est plus rentable, que tes coûts de construction ont explosé, bien, la personne un moment donné, après une augmentation de taux, on continue, deuxième... on se pose la question et la troisième augmentation, bien là, le projet ne fait plus de sens», soutient M. Smeesters.

En pleine crise du logement, avec seulement 1,7% des logements vacants au Québec, ce ralentissement est de mauvais augure.

«On a récemment sorti une étude ou on démontrait pratiquement qu'il faudrait doubler le rythme des mises en chantier au Québec pour retrouver l'abordabilité. Donc, il certain, lorsque les mises en chantier diminuent, on s'en va dans l'autre direction, ce qui n'est pas une bonne nouvelle», explique Francis Cortellino.

Le marché de la rénovation n'y échappera pas. Habituellement, parce que le parc de logements s'agrandit et vieillit, il y a chaque année une légère augmentation des rénovations. Mais en 2023, les experts s'attendent à une diminution d'au moins 15%.

«Les indicateurs actuellement nous donnent comme effet qu'il y aurait potentiellement une diminution dans le secteur de la rénovation plutôt vers la fin de l'année», clame le porte-parole de l’Association de la construction du Québec, Guillaume Houle.

Malgré tout, un des aspects positifs de ce ralentissement est que les clients auront plus de facilité à se trouver un entrepreneur pour effectuer leurs rénovations.

Pour voir le reportage complet, visionnez la vidéo ci-haut.

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