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Un survivaliste qui possédait un véritable arsenal dans son petit appartement écope de 4 ans de détention

La Sûreté du Québec a arrêté Jean-Philippe Dupont-Cormier, cet été, à son domicile dans un complexe de condominiums de Charlemagne, sur la Rive-Nord de Montréal.

Photo Camille Payant

La Sûreté du Québec a arrêté Jean-Philippe Dupont-Cormier, cet été, à son domicile dans un complexe de condominiums de Charlemagne, sur la Rive-Nord de Montréal.

Un survivaliste qui s’est procuré des armes alors que cela lui était interdit a écopé de quatre ans de pénitencier pour avoir eu en sa possession, dans son condo de Charlemagne, un véritable arsenal. 

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Une importante perquisition avait été menée par la Sûreté du Québec (SQ), en août dernier, dans l’appartement de Jean-Philippe Dupont-Cormier sur la rue Chopin, dans Lanaudière.

Sur place, les policiers avaient découvert l’arsenal. Les limiers avaient entre autres mis la main sur trois carabines, dont deux semi-automatiques prohibées de type AR-15, fabriquées de façon artisanale, peut-on lire dans un résumé conjoint des faits déposé à la cour. 

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Ils avaient entre autres trouvé une cinquantaine de chargeurs prohibés, plus de 4700 munitions de calibre 5,56 mm, 29 livres de poudre propulsive, près de 8800 amorces de cartouches et boulets et deux armes prohibées, soit un bâton télescopique et une bouteille de répulsif à ours. 

L’homme de 37 ans avait plaidé coupable à plusieurs chefs d’accusation cet automne, dont trafic d’armes à feu et possession d’un document contrefait. Puis, il a écopé de quatre ans de pénitencier la semaine dernière au palais de justice de Joliette après une suggestion commune présentée par le procureur de la Couronne, Me Marc-André Ledoux, et l’avocat de la défense, Me Justin Chagnon. 

La porte de l’appartement de Jean-Philippe Dupont-Cormier dans un complexe de condominiums de Charlemagne.

Photo Camille Payant

La porte de l’appartement de Jean-Philippe Dupont-Cormier dans un complexe de condominiums de Charlemagne.

Faux permis

La SQ avait ouvert une enquête moins d’une semaine avant la perquisition à son domicile, lorsque Dupont-Cormier avait acheté des centaines de munitions de calibre 5,56 mm à Tiger Arms, une compagnie basée en Colombie-Britannique. 

Pour passer sa commande, il avait utilisé un permis de possession et d’acquisition frauduleux, qui était à son nom. Or, le numéro du document correspondait à celui d’un permis expiré dont le titulaire était décédé.  

Depuis 2005, Jean-Philippe Dupont-Cormier était pourtant sous le coup d’une interdiction à vie de posséder des armes à feu prohibées et dispositifs après avoir été reconnu coupable de menaces de mort.

Par ailleurs, toutes les armes ainsi que les munitions saisies à son domicile n’étaient pas entreposées de façon réglementaire.

Des voisins avaient raconté à l’époque au Journal qu’il était toujours vêtu d’un uniforme de camouflage. Celui qui se considère comme un « survivaliste » a une passion pour les armes à feu depuis l’âge de 8 ans.

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