La santé publique lance un appel à la vigilance aux intervenants du milieu de la santé à Montréal. La présence d'un puissant sédatif pour animaux dans les drogues illicites sont en circulation accrue dans la métropole.
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Surnommée la «drogue du zombie», la xylazine, une substance pouvant faire «pourrir» la peau, a commencé à envahir le marché noir.
Pendant que la dépendance aux opioïdes fait des ravages dans les rues de Montréal, des vendeurs sans scrupules coupent leurs stocks avec cette substance extrêmement dangereuse et assez forte pour assommer un cheval.
«On constatait parfois des interventions assez particulières. Les gens ne retrouvaient pas forcément conscience, a raconté à TVA Nouvelles le directeur général de l’organisme Cactus Montréal, Jean-François Mary.

La Direction régionale de santé publique (DRSP de Montréal) a reçu la confirmation d’une exposition significative à la xylazine chez les personnes utilisatrices de drogues (PUD) à Montréal.
Selon les résultats préliminaires du Projet suprarégional d’analyse de drogues dans l’urine des personnes qui consomment au Québec, la xylazine a été détectée dans 5% des 300 échantillons d’urine récoltés à Montréal à l’automne 2022.
La consommation chronique de xylazine serait associée à des problèmes cutanés importants, indépendants des sites d’injection, tels que des abcès, ulcères nécrotiques et infections des tissus mous.
«On constate parfois des plaies qui évoluaient d’une façon particulière, d’ajouter Jean-François Mary. Dans la réalité des choses, pour nous, ça ne change rien. Là où ces appels à la vigilance peuvent être utiles, c’est dans des contextes hospitaliers d’urgences et où ça va faire partie de leur cap d’analyse.»
En cas de surdose, la naloxone permet de renverser l'effet des opioïdes, mais pas celui de la xylazine et des benzodiazépines.
Un appel au 911 est nécessaire pour une intervention rapide et optimale.