Des Québécois convaincus d’avoir gagné 10 000 $ après avoir participé au célèbre concours de Tim Hortons pourront-ils finalement toucher leur butin? 

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Le concours «Déroule pour gagner» sur l’application a connu des problèmes informatiques lundi dernier. Plusieurs clients ont appris, par erreur, qu’ils avaient gagné la somme de 10 000$.

Afin de corriger le tir, la chaine de restauration rapide a retiré la preuve que des clients avaient gagné la somme, mais certains ont eu le temps de prendre une capture d’écran du prix sur l'application.

L’entreprise avait offert une carte-cadeau de 50$ aux clients concernés par le pépin technique.

Le cofondateur d’Amplio Stratégies, Philippe Richard Bertrand, revient sur cette saga qui a nui à l’image de Tim Hortons, à l’émission «Le Québec matin week-end».

Selon lui, Tim Hortons n’aura pas le choix de remettre le prix aux gagnants, notamment à ceux qui ont fait la capture d’écran.

«Légalement, ils vont être obligés de payer [...] Au niveau légal, pour Tim Hortons, il va être très difficile de se battre contre les gens qui ont une preuve comme quoi ils ont gagné», souligne-t-il.

Questionné sur le possible partage des captures d’écran entre utilisateurs, Philippe Richard Bertrand explique que Tim Hortons sera en mesure de vérifier l’origine de ces captures.

L’expert affirme que l’entreprise sera visée par des enquêtes d’organismes gouvernementaux.

«Tim Hortons est vraiment dans de beaux draps. La Régie des loteries [en Ontario] enquête sur le dossier. Pour faire un concours de ce type, il faut un permis», dit-il.

Une image à travailler

Philippe Richard Bertrand, qui conseille des entreprises dans leur développement organisationnel, croit que Tim Hortons devrait mettre fin au concours.

«Moi, si j’étais Tim Hortons, j’arrêterais tout simplement le concours, parce qu’il y a eu d’autres ‘glitchs’. Ce petit problème informatique serait réapparu. Ça va leur faire mauvaise presse pour une coupe de semaines.»

Il rétorque que les prix des cartes-cadeaux ne feront pas diminuer la colère des clients présumément floués.

*Voyez l’intégralité de l’entrevue avec Philippe Richard Bertrand dans la vidéo ci-dessus*