Les parents d’enfants asthmatiques devraient éviter d’habiter dans «les zones rouges» où on note une importante concentration de particules fines dans l’air ambiant, estime Jackie Smith, conseillère municipale de Limoilou.
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«Si votre enfant souffre de l’asthme... Sortir la carte et voir les zones rouges... Puis ne déménagez surtout pas là. Surtout pas là où il y a beaucoup de chauffage au bois ou dans des endroits qui sont difficiles. Si vous pouvez», a conseillé la cheffe de Transition Québec, lundi matin.

Cette dernière était présente lors du dévoilement d’un rapport du CIUSSS portant sur la qualité de l’air à Québec et particulièrement sur l’impact des particules fines.
D’après elle, «ces données-là [du rapport du CIUSSS], qui sont extrêmement précises, vont mettre noir sur blanc les choses qu’on savait déjà à Limoilou. C’est comme la preuve».
Pour les gens qui habitent déjà dans des zones rouges, notamment à Limoilou, Mme Smith ne leur suggère pas de déménager. «La question n’est pas: "Est-ce que Limoilou est problématique"? C’est tous les facteurs qui entourent Limoilou qui sont problématiques. Il faut enlever ces problèmes comme les autoroutes et les dépassements de normes industrielles, a-t-elle laissé tomber. Si vous habitez là, joignez-vous à nous, qui sommes mobilisés pour changer Limoilou.»
La réaction du CIUSSS
Interrogé sur ce même enjeu, le Dr André Dontigny, directeur de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale, ne pense pas que les citoyens des zones rouges, notamment ceux de Limoilou, devraient déménager.
«On ne recommande pas à qui que ce soit de déménager, a-t-il répondu. Par contre, oui, on a une situation pour laquelle l’impact sur la santé est considérable et on peut faire mieux. On peut réduire ces contaminants dans l’air.»
Selon lui, «il y a eu une amélioration [de la qualité de l’air à Limoilou au fil des ans]. Ce qu’on soulève, c’est que cette amélioration ne nous amène pas dans une situation où ce risque-là, d’un point de vue de santé publique, est un risque qui est inexistant. Il existe un risque qui est considérable, un peu plus important du côté de Limoilou, Vanier, Basse-Ville, mais quand même un risque qui est à peu près comparable à ce qu’on va vivre dans les milieux urbains de manière générale».