Au lendemain de la tragédie d’Amqui, dans la vallée de la Matapédia, le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel est sur place pour fera le point sur le drame à midi.
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Le ministre de la Sécurité publique s’est rendu mardi sur les lieux de la tragédie, dans la Vallée de la Matapédia. Une cellule de crise a été mise en place pour venir en aide aux familles des victimes et aux gens de la communauté. La pandémie a peut-être exacerbé certains cas de santé mentale, a convenu François Bonnardel. Mais l’irréparable est difficile à prévoir et donc, à prévenir.
«On cherche des moyens, mais cette folie meurtrière, c’est difficile de l’empêcher. On pourrait tout mettre en place et demain matin quelqu’un décide encore d’embarquer dans une voiture, dans un camion et frapper», a insisté le ministre, flanqué du député péquiste Pascal Bérubé, de la ministre Maïté Blanchette Vézina, de la députée fédérale Kristina Michaud et de la mairesse d’Amqui, Sylvie Blanchette.
Le député de Matane-Matapédia a invité les citoyens en détresse à demander de l’aide.
«C’est un drame épouvantable qui touche la Matapédia en plein cœur de son centre-ville», a-t-il déploré.
Encore sur «l’adrénaline», la mairesse a remercié tous les intervenants venus prêter main forte à ses concitoyens.
«On a vécu quelque chose hier qu’on n'est pas habitué de vivre dans une communauté de 6200 habitants, ici dans la vallée de la Matapédia», a-t-elle dit.

CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI
Pas de suspension du permis
Plus tôt en journée, François Bonnardel a évoqué la possibilité de suspendre le permis de conduire des gens aux prises avec des problèmes de santé mentale. Il a corrigé le tir en mêlée de presse, soutenant qu’il avait seulement «pensé à voix haute». Son gouvernement n’en a pas l’intention, a-t-il rectifié.
Selon l’opposition, le temps est venu de tenir une réflexion collective sur les moyens de prévenir de telles tragédies. Rappelons qu’il y a quelques semaines à peine, deux enfants de quatre ans ont perdu la vie et six autres ont été blessés lorsqu’un autobus s’est encastré dans une garderie à Laval.
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«Les solutions, on ne les a pas toutes, ce matin, bien évidemment. On pense aux familles des victimes, aux blessés et aux gens qui ont subi des chocs post-traumatiques, mais nous devrons, je pense sincèrement, avoir une conversation nationale sur ce que nous pourrions mieux faire afin de prévenir de tels bouleversements», a fait valoir le chef intérimaire libéral, Marc Tanguay.
Le péquiste Paul St-Pierre Plamondon estime lui aussi qu’on doit se pencher sur la place grandissant de la haine dans notre société.
«Est-ce qu'il y a lieu de changer certaines de nos politiques en matière, par exemple, de permis de conduire? Je pense qu'à tout le moins, on doit se pencher sur l'ensemble des solutions, parce qu'en effet, c'est à la fois incompréhensible, mais là, ça fait deux fois que de la violence aussi gratuite coûte des vies», a-t-il plaidé.