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Legault se rendra à Amqui jeudi avec les chefs des oppositions

Le premier ministre Legault se rendra à Amqui jeudi avec les chefs des partis d’opposition, et plaide pour qu’on reconnaisse que les problèmes de santé mentale sont une «responsabilité collective».

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«J’ai demandé aux trois chefs d’opposition de m’accompagner jeudi pour aller poser un geste de réconfort auprès de la population pour dire que tous les partis, le Québec est avec eux autres», a déclaré François Legault mardi, en point de presse au parlement.

L'attaque au véhicule-bélier survenue lundi à Amqui qui fait deux morts et neuf blessés est «décourageante» et «choquante» selon le premier ministre.

Il a également affirmé que tout le soutien psychologique nécessaire sera rendu disponible. «C’est juste normal d’être sous le choc et d’avoir besoin d’aide psychologique, donc n’hésitez pas à aller chercher de l’aide», a-t-il dit.

Des mesures d’aide sont déjà en place, a pour sa part souligné le ministre délégué aux services sociaux, Lionel Carmant, avant son entrée au Salon bleu.

«On travaille comme pour Laval pour le soutien à moyen long terme pour éviter les chocs post-traumatiques qui peuvent être survenus», a-t-il dit.

Responsabilité collective

M. Legault estime par ailleurs que nous avons une «responsabilité collective d’identifier des personnes qui sont à risque, et d’agir pour que ces personnes-là reçoivent des services».

«Le gouvernement ne peut pas être dans chaque milieu à identifier chaque personne qui peut avoir des idées négatives. On a besoin de la solidarité de toute une société. Je pense que la grande majorité des Québécois va être d’accord avec ça», a-t-il ajouté.

Le gouvernement, lui, a la responsabilité s’assurer que les services sont accessibles et qu’il y a de la publicité pour que les gens n’hésitent pas à consulter, a conclu M. Legault.

Cellule de crise

Le ministre de la Sécurité publique s’est rendu mardi sur les lieux de la tragédie, dans la vallée de la Matapédia. Une cellule de crise a été mise en place pour venir en aide aux familles des victimes et aux gens de la communauté.

La pandémie a peut-être exacerbé certains cas de santé mentale, a convenu François Bonnardel. Mais l’irréparable est difficile à prévoir et donc, à prévenir.

«On cherche des moyens, mais cette folie meurtrière, c’est difficile de l’empêcher. On pourrait tout mettre en place et demain matin quelqu’un décide encore d’embarquer dans une voiture, dans un camion et frapper», a insisté le ministre, flanqué du député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, de la ministre Maïté Blanchette Vézina, de la députée fédérale Kristina Michaud et de la mairesse d’Amqui, Sylvie Blanchette.

Le député de Matane-Matapédia a invité les citoyens en détresse à demander de l’aide. «C’est un drame épouvantable qui touche la Matapédia en plein cœur de son centre-ville», a-t-il déploré.

Encore sur «l’adrénaline», la mairesse a remercié tous les intervenants venus prêter main-forte à ses concitoyens. «On a vécu quelque chose hier qu’on n'est pas habitué de vivre dans une communauté de 6200 habitants, ici dans la vallée de la Matapédia», a-t-elle dit.

Pas de suspension du permis

Plus tôt en journée, François Bonnardel a évoqué la possibilité de suspendre le permis de conduire des gens aux prises avec des problèmes de santé mentale. Il a corrigé le tir en mêlée de presse, soutenant qu’il avait seulement «pensé à voix haute». Son gouvernement n’en a pas l’intention, a-t-il rectifié.

Selon l’opposition, le temps est venu de tenir une réflexion collective sur les moyens de prévenir de telles tragédies. Rappelons qu’il y a quelques semaines à peine, deux enfants de quatre ans ont perdu la vie et six autres ont été blessés lorsqu’un autobus s’est encastré dans une garderie à Laval.

«Les solutions, on ne les a pas toutes, ce matin, bien évidemment. On pense aux familles des victimes, aux blessés et aux gens qui ont subi des chocs post-traumatiques, mais nous devrons, je pense sincèrement, avoir une conversation nationale sur ce que nous pourrions mieux faire afin de prévenir de tels bouleversements», a fait valoir le chef intérimaire libéral, Marc Tanguay.

Le péquiste Paul St-Pierre Plamondon estime lui aussi qu’on doit se pencher sur la place grandissant de la haine dans notre société.

«Est-ce qu'il y a lieu de changer certaines de nos politiques en matière, par exemple, de permis de conduire? Je pense qu'à tout le moins, on doit se pencher sur l'ensemble des solutions, parce qu'en effet, c'est à la fois incompréhensible, mais là, ça fait deux fois que de la violence aussi gratuite coûte des vies», a-t-il plaidé.

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