Le Québec est l’«épicentre» d’un «grave problème d’islamophobie» qui prévaut au pays, a dénoncé mardi l’organisme Canadiens unis contre la haine qui en a profité pour mener une charge contre la Loi 21.
L’organisation réagissait un dévoilement d’un sondage de la firme Angus Reid, lundi, portant sur la perception des principales religions au pays. Ce coup de sonde clame que 52 % des Québécois ont une opinion négative de l’islam, contre 39 % des Canadiens vivant dans les autres provinces.
Différentes questions posées dans le sondage ont aussi mis en évidence le fossé divisant la Belle Province et le reste du pays. Par exemple, 72 % des Canadiens disent appuyer le port du hijab en public, un taux qui chute à 55 % au Québec.
«Le gouvernement canadien et les dirigeants fédéralistes à Ottawa doivent faire face à l'éléphant dans la salle qui est une islamophobie profondément enracinée centrée au Québec, mais répandue dans tout le pays», s’est insurgé par communiqué le fondateur de Canadiens unis contre la haine, Fareed Khan.
M. Khan a profité de l’occasion pour réclamer que les décideurs fédéraux s’attaquent à la Loi sur la laïcité de l’État, ou Loi 21, qui restreint le port de signes religieux pour les personnes en position d’autorité.
«Si l'on veut s'attaquer de manière significative à l'islamophobie au Canada, il faut commencer par s'attaquer au sectarisme et aux violations des droits de la personne inhérents au projet de loi 21», a-t-il clamé en fustigeant «la déférence et la prosternation des dirigeants fédéraux envers le gouvernement du Québec».
Cette sortie survient à la veille de la première Journée internationale de lutte contre l’islamophobie décrétée par l’ONU. Cette journée se tiendra tous les ans le 15 mars, jour marquant les tueries commisses dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui avaient fait 51 morts et 40 blessés en 2019.
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