Dès l’automne 2023, l’administration Marchand compte s’inspirer de la Ville de Paris en mettant en place des projets pilotes de « rue-école » pour limiter la place des voitures à proximité des écoles primaires.
À la veille d’une mobilisation nationale « pour mettre fin à l’insécurité routière sur le trajet scolaire », la Ville de Québec a annoncé, mardi, qu’elle ira de l’avant avec cette idée portée par le maire Bruno Marchand depuis sa mission parisienne de novembre dernier.
Concrètement, la Ville veut « réduire, voire éliminer, la circulation des véhicules motorisés devant l’école au moment de l’entrée et de la sortie des écoles ». Le but est de « créer un environnement convivial et sécuritaire qui encourage la mobilité indépendante et active des enfants », dit-on.
Des discussions ont lieu actuellement entre l’administration municipale et une partie des 115 écoles primaires qui se trouvent sur son territoire. Selon Marc des Rivières, directeur du Service du transport et de la mobilité intelligente, des projets pilotes seront mis en place dès l’automne 2023 en accord avec les établissements scolaires. Les critères précis du projet pilote sont en cours d’élaboration.
Marie-Josée Asselin, vice-présidente du comité exécutif, a assuré être consciente qu’il faut approfondir la réflexion pour ne pas déplacer le problème juste en éloignant les voitures de l’abord immédiat de certaines écoles.
Dans le même ordre d’idées, on compte intensifier l’utilisation du radar photo dans les zones scolaires.
Moitié moins de collisions et de blessés graves
D’autre part, le nombre de collisions et de blessés graves a diminué de moitié, entre 2013 et 2021, sur le territoire de la Ville de Québec, apprend-t-on dans le bilan 2022 de la Stratégie de sécurité routière (2000-2024).
Le nombre annuel de collisions est ainsi passé de 7853 à 3362 durant ce laps de temps. Celui des blessés graves a chuté de 73 à 45.
Par contre, le nombre moyen de décès annuels liés à la route, depuis 2015, sur le territoire de la municipalité, demeure autour de cinq. Il s’agit d’une nette amélioration par rapport à ce qui prévalait il y a 20 ou 30 ans, a insisté M. des Rivières.
Comme une bonne partie des décès sont enregistrés chez des aînés de 80 ans et plus, le haut fonctionnaire a ajouté qu’il y a encore des améliorations à faire pour bien communiquer avec les aînés.
Pour 2024, la cible de la Ville de Québec est qu’il n’y ait aucune collision mortelle ou grave et qu’on diminue de moitié le nombre de collisions mortelles ou graves sur tout le territoire.
À l’horizon de 2040, l’administration municipale vise le zéro décès de piétons et de cyclistes.