L’augmentation de l’activité physique et la réduction du temps d’écran permettraient de prévenir le diabète de type 2 chez les adolescents, estime une pédiatre.
En entrevue au micro de Philippe-Vincent Foisy à QUB radio, Mélanie Henderson, qui est aussi endocrinologue et épidémiologiste au CHU Sainte-Justine, a expliqué qu’une cohorte de jeunes ayant une histoire parentale d’obésité a été étudiée.
«Nous avons regardé dans le temps les facteurs qui pourraient prévenir le diabète de type 2 par des méthodes statiques novatrices. Augmenter son activité physique de 10 minutes par jour entre 8 à 10 ans et 15 à 17 ans améliorerait certains paramètres pour prévenir le diabète de type 2. »
Du même élan, la professionnelle de la santé a souligné que la réduction du temps d’écran d’une heure par jour aurait aussi un effet favorable chez les jeunes. Selon elle, le temps d’écran à un impact à lui seul sur la santé cardiovasculaire des individus.
«Nous avons de plus en plus de données pour les adultes que de ne pas bouger pendant une longue période de temps est maléfique pour la santé et nous avons des données probantes chez l’enfant», a ajouté la Dre Henderson.
Auparavant, on voyait surtout le diabète de type 2 chez la clientèle adulte. Toutefois, c’est de plus en plus répandu chez les enfants, a-t-elle observé.
«C’est beaucoup plus agressif lorsqu’il s’installe à l’enfance. L’échec au traitement est très rapide et les jeunes ont des complications dès le diagnostic. De plus, ils ont des comorbidités, des maladies associées comme la haute pression et le cholestérol. Nous avons besoin de nous attarder à des méthodes de prévention», a précisé la pédiatre en ajoutant que le diabète de type 2 diagnostiqué chez l’enfant a un taux de mortalité deux fois plus élevé à l’âge adulte comparativement à celui du type 1.
«C’est une maladie qui apporte énormément de problématiques de santé et nous avons intérêt à s’attarder aux jeunes vulnérables », a-t-elle indiqué.
En guise de conclusion Mme Henderson a mentionné qu’il n’est pas nécessaire qu’un jeune fasse 120 minutes d’activité physique par jour pour améliorer son sort. Elle espère que les décideurs réfléchissent à modifier le curriculum scolaire afin d’avoir un impact chez les jeunes à risque. Également, elle souhaite qu’il y ait des investissements dans les programmes de prévention de maladies cardiométaboliques.