Décidément, ça semble être difficile de s'en sortir à l’hôtel de ville de Trois-Rivières, où la tension reste palpable. Après des allégations d'intimidation, de menaces, de racisme et après une multitude d'échanges musclés, voilà qu'un manque de rigueur administrative est dénoncé.
Est-ce que la fin de la probation du directeur général de la Ville de Trois-Rivières, François Vaillancourt, a été faite dans les règles de l'art? C'est la question que se pose le conseiller du district de Châteaudun, Luc Tremblay.
«Ce que je dénonce, c'est le travail de la Ville. C’est la Ville qui n’a pas fait ses devoirs en ne nous permettant pas, à nous les élus, de prendre la décision de reconduire l’approbation. C'est le plus haut salarié de la Ville!», a expliqué le conseiller du district de Châteaudun.
À l'hôtel de ville, à quelques heures d'avis, le maire suppléant Daniel Cournoyer a convoqué les médias pour faire le point sur la situation et défendre son directeur général. «Je suis entouré d'élus qui ont tenu à m’appuyer dans ce dérapage qui m'attriste. Si le conseil le souhaite, nous sommes en accord pour revoir la démarche menant à la confirmation d'embauche dans le futur», a-t-il mentionné.
Ni le maire ni le cabinet n'ont reçu de plainte ou de commentaire négatif à l'égard du directeur général, ce qui a mis fin à sa période de probation. «Celle-ci a pris fin selon le processus administratif habituel, lequel a été validé par les ressources humaines auprès du cabinet», a ajouté le maire suppléant lors de son point de presse.
Toutefois, Luc Tremblay n'est pas le seul à se poser des questions. «Je ne suis pas contre ce que Luc dit, dans le sens que j'aurais aimé le dire dans une évaluation que je suis très satisfait de son travail», a expliqué le conseiller du district des Carrefours, René Martin.
Par contre, le travail du directeur général ne semble pas faire l'unanimité. «C'est sur qu'il a des défauts. On l'a vu en direct dans une plénière. Je l'ai constaté aussi dans un courriel où j'ai trouvé ça difficile les termes qu'il a utilisés », nous raconte M. Tremblay.
La tension entre les conseillers et les fonctionnaires continuent de monter. «Il serait sain de mieux répartir les rôles et que chacun s’en tienne à son rôle. La relation de confiance entre les élus et les fonctionnaires est très importante pour que la bonne marche des affaires publiques se déroule», a expliqué l’analyste politique Luc Massicotte.