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Fonderie Horne: cette dame a peur de se faire voler l’héritage de ses enfants

Une résidente du quartier Notre-Dame à Rouyn-Noranda, visée par le plan de relocalisation progressive de 200 ménages situés près de la Fonderie Horne, dénonce un «manque de respect total» envers les «premiers concernés». Elle s'inquiète pour l’avenir de ses enfants. 

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«On l’a appris comme tout le monde par les médias», a déploré jeudi Émilie Leclerc, propriétaire d’un duplex sur la 8e Rue.

Québec a confirmé jeudi la relocalisation des ménages situés près de la Fonderie Horne. L'entreprise Glencore devra payer pour l’acquisition de 82 immeubles situés dans le quartier Notre-Dame, voisin de la fonderie.

«Pendant les consultations, on nous disait tout le temps que ce n’était pas dans les cartons. Et là bang, on apprend par les médias qu’on va être relocalisés et on n’en sait pas plus.»

Photos : Émilie Parent-Bouchard / Agence QMI

Frustration

Selon elle, il s’agit d’un «manque de respect total». La dame qui réside dans le quartier depuis 2005 craint aussi le pire pour ses enfants. «Mon plus jeune est assez anxieux par rapport à ça. C’est son milieu, son environnement. Il va à l’école à pied», a-t-elle raconté soulignant que «pour le moment. C’est le néant, on ne sait pas sur quel pied danser».

«Mon plus vieux était censé déménager dans le logement au deuxième étage, a-t-elle ajouté. Il perd ses projets. Pour lui c’est frustrant.»

Émilie Leclerc s’inquiète pour le réseau d’entraide existant dans le voisinage au fil des ans. Elle doute de la possibilité de retrouver l’équivalent ailleurs.

Photos : Émilie Parent-Bouchard / Agence QMI

«Mes voisins, je les connais tous, a-t-elle confié en entrevue. Ma maison, c’est un duplex, c’est aussi une partie de ma retraite. Je visais à en faire la location, donc un revenu assuré pour la retraite. C’est aussi l’héritage de mes enfants que je me fais voler.»

Émilie Leclerc espère voir les citoyens s’organiser afin d’avoir un rapport de force avec la multinationale. «C’est certain que je ne retrouverai pas un duplex au prix que j’ai payé», anticipe la résidente qui soutient ne pas avoir eu été contactée par la Fonderie Horne jusqu’à présent.

«Il n’y a rien d’officiel, mais vu le prix exorbitant des maisons maintenant, tous les paramètres qui pourraient entrer en ligne de compte [j’espère qu’il y aura un regroupement] pour nous permettre d’aller chercher la même chose», a-t-elle ajouté.

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