Le plan présenté mercredi par le CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec est loin d’avoir eu pour effet de calmer les revendications des infirmières en lien avec la réorganisation du travail proposée. Plusieurs employés ont décidé de s'habiller en noir pour illustrer le deuil de leurs conditions de travail, une opération de visibilité qui va se répéter chaque semaine.
Le plan fait état de nombreuses fusions qui seront réalisées à Drummondville.
Elles toucheront notamment les centres d'activités en périnatalité et la médecine de jour.
Les dirigeants envisagent aussi des fermetures partielles pour la période estivale entre autres les services de psychologie en CLSC.
Dans certains cas, des employés devront choisir entre un poste composé ou une fusion, ce que déplorent le syndicat et plusieurs infirmières.
«Ce ne serait pas les mêmes fusions pour Victoriaville, Shawinigan et Trois-Rivières, évoque Patricia Mailhot, présidente régionale de la FIQ. On croit fermement qu'on est un projet pilote ou un test pour le reste du Québec.»
«N'importe quelle décision en ce moment, nous ne sommes pas concertés, ajoute une infirmière qui travaille en GMF. Je trouve ça épouvantable! C'est nous autres qui sommes là sur le plancher.»
Dans un document obtenu par TVA Nouvelles, le CIUSSS MCQ mentionne à des gestionnaires que la nouvelle mesure a permis d'ajouter 96 quarts infirmiers supplémentaires les week-ends à l'hôpital Sainte-Croix de Drummondville depuis les trois dernières semaines.
«On voit une problématique aussi pour les gens qui faisaient de la garde les fins de semaine sur appel, s’inquiète Patricia Mailhot. Déjà dans les CLSC en fin de semaine, on nous disait qu’il y a des infirmières qui sont obligées de prendre les messages sur les boites vocales de leurs collègues et de répondre aux urgences parce qu'elles ne sont pas là la semaine.»
Dans son plan, le CIUSSS MCQ prévoit un programme d'accueil qui a pour but de mettre à jour les compétences des infirmières appelées à travailler dans d'autres centres d'activités.
«Tout le monde se tient, avance l’infirmière qui travaille en GMF. On se dit non ça aucun bon sens! Le système de santé va péter dans pas long, c'est assuré!»
Une autre manifestation s'organise ce dimanche devant l'hôpital de Trois-Rivières.
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