La Ville de Sept-Îles a été considérée par Volkswagen pour établir sa méga-usine de fabrication de batteries, une information qui a causé la surprise sur la Côte-Nord.
Avec son port en eau profonde, des terrains disponibles et la proximité de la production d’électricité, Sept-Îles faisait partie des options étudiées par le constructeur automobile allemand pour son projet d'usine de fabrication de batterie.
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, l'a confirmé lors d’une mêlée de presse jeudi matin. «Ça prenait 6000 personnes, des employés. De promettre à Volkswagen 6000 personnes à Sept-Îles, je n’ai pas eu l’audace de faire cette promesse-là», a-t-il déclaré.
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Sur la Côte-Nord, personne ne semblait être au courant de cet intérêt de Volkswagen pour Sept-Îles. Le maire Steeve Beaupré est déçu que ce projet ne se réalise pas, même s’il convient que le recrutement de 6000 travailleurs dans une ville de 28 000 habitants représente un obstacle de taille.
«C’était peut-être un peu trop ambitieux pour la ville de Sept-Îles, mais on ne pourra pas toujours rejeter du revers de la main le projet comme ça en disant que c’est trop ambitieux ou qu’on ne sera pas capable de suffire à la main-d’œuvre. J’ai été pris par surprise, mais je le vois quand même de façon positive», a-t-il indiqué.
La ministre de l’Emploi et ministre responsable de la Côte-Nord, Kateri Champagne Jourdain, a brièvement réagit, mais n’a pas indiqué avoir été mise au courant d’un intérêt possible de Volkswagen pour Sept-Îles.
«Il y a des projets de développement économique qui sont actuellement à l’étude et qui concernent la baie de Sept-Îles. C’est certain qu’à titre de ministre régionale, je vais m’assurer qu’on puisse faire avancer ces projets-là. L’information que j’avais moi, c’était que Volkswagen cherchait des terrains autour de Montréal», a-t-elle expliqué.
Devant l’incapacité du gouvernement du Québec de rendre disponible rapidement l’électricité nécessaire à son usine, Volkswagen a décidé de l’établir en Ontario. Cependant, le M. Fitzgibbon garde confiance d’attirer d’autres projets liés à la fabrication de batterie au Québec, mais pas nécessairement sur la Côte-Nord.
L’échec du projet de Volkswagen démontre selon lui qu’il faut accélérer la construction de ligne de transport d’électricité vers Montréal. Ces propos inquiètent le préfet de la MRC de Sept-Rivières et maire de Port-Cartier, Alain Thibault.
«Pour un gouvernement qui se dit ‘’gouvernement des régions’’, je pense que celle-là, ils l’ont échappé solide. Ça envoie un bizarre de message. M. Fitzgibbon veut avoir des lignes de transmission pour acheminer notre électricité de la Côte-Nord vers Montréal en se disant : ‘’on a d’autres projets’’. Les autres projets, ça veut-tu dire qu’ils vont être à Montréal? On devient quoi, nous autres, en région? C’est déjà assez pénible comme c’est là», estime M. Thibault.
Les élus de la Côte-Nord seront vigilants au cours des prochaines années pour s’assurer que la production d’hydroélectricité, notamment celle du complexe la Romaine, puisse créer de la richesse dans une région qui est la seule au Québec à subir un déclin démographique.
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