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«Il peut y avoir une contagion sociale»

Arthur Galarneau le jeune homme de 19 ans arrêté vendredi matin pour avoir vraisemblablement poignardé à mort trois membres de sa famille aurait déjà été suivi pour des problèmes de santé mentale, selon nos informations. Une travailleuse sociale lui rendait d’ailleurs visite régulièrement. 

Toutefois, plusieurs questions demeurent sans réponse pour la Dre France Proulx, psychiatre légiste à Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel. 

«On peut se demander s’il y a eu une situation de psychose avec des idées délirantes ou des hallucinations», explique-t-elle. «On peut se demander aussi s’il y a eu une situation de conflit avec grande colère, idées de vengeance, car toutes les hypothèses sont possibles à cette étape-ci.» 

Avec l’accumulation d’évènements tragiques en peu de temps, la Dre Proulx estime que l’impact sur la population peut être important. 

«Un individu plus vulnérable peut voir ce qu’il se passe en termes de niveau de violence et peut réinterpréter dans son esprit les évènements et y trouver une signification qui le concerne», avertit Dre Proulx. «Ces évènements entretiennent un climat de peur et les gens qui sont plus fragiles vont être très sensibles à ça avec le besoin de se défendre ou d’être plus méfiants face à leur environnement.» 

L’accessibilité aux soins, «un gros enjeu» 

Cette accumulation d’évènements violents peut également faire naître de l’anxiété chez certains. Selon la psychiatre, il faut demeurer attentif aux possibles changements comportementaux de nos proches.   

«Ça entretient un climat de grande tension», dit-elle. «Notre communauté a été malmenée dans les dernières semaines et il peut y avoir une certaine détresse qui en découle.» 

La Dre Proulx rappelle qu’une personne sur quatre nécessitera des soins en santé mentale au cours de sa vie et selon elle, il est impératif que ça devienne une priorité pour le gouvernement.  

D’ailleurs, quelques heures après la macabre découverte des trois personnes tuées, le premier ministre du Québec, François Legault a rappelé qu’il allait continuer d’investir dans les services de santé mentale.

«De façon chronique et depuis bien des années, la santé mentale a été sous-financée», «Tout le monde a été au bout du rouleau en termes de budget et il est temps qu’on mette davantage de temps et d’énergie et d’argent en santé mentale.» 

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