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Shawinigan : les négociations piétinent à l'usine Delastek

Un nouveau conflit de travail semble se profiler à l'horizon chez le sous-traitant aéronautique Delastek de Shawinigan, après avoir été touché par l'une des plus longues grèves de l'histoire des relations de travail au Québec en 2015.

Le conflit avait duré trois ans et le contrat de travail est maintenant échu depuis l'été 2022.

Un conciliateur a été nommé pour assister les parties. Selon nos informations il n'y aurait toutefois eu que très peu de rencontres de négociations.

Le ministre du Travail garde un œil sur cette négociation. «C'est une entreprise qui est importante. C'est pour ça que je réitère l'importance pour les parties de s'asseoir, de dialoguer et d'être créatives en trouvant des solutions», a commenté Jean Boulet.

Le syndicat Unifor s'était donné jusqu'à aujourd'hui pour mesurer l'évolution des négociations. Une nouvelle stratégie sera vraisemblablement élaborée la semaine prochaine. Pour l'instant, le syndicat ne dispose d'aucun mandat pour exercer des moyens de pression.

Le président de Delastek, Claude Lessard, s'en tient à dire: «je ne veux pas partir de guerre. Je veux aller de l'avant. On veut le bien-être des employés. Nous recherchons d'ailleurs une dizaine d'employés. Nous sommes au Québec pour y rester».

Une partie de la production de pièces, notamment destinées à l'appareil A-220 d'Airbus, est réalisée au Mexique. Des 25 employés syndiqués de production rappelés après la grève à Shawinigan au printemps 2018, il n'en reste que dix.

Le syndicat déplorait, et c'est toujours le cas, que l'entreprise concentre son personnel au sein du service non-syndiqué de recherche et développement. Ainsi, les relations de travail chez Delastek sont devenues un sujet d'enseignement universitaire.

«Le modèle de relations de travail chez Delastek, il est intéressant et il est singulier. On ne le retrouve pas ailleurs, mais c'est un modèle qui est porteur de conflits», a indiqué le professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Jean-Claude Bernatchez, qui le présente comme un cas d'espèce auprès de ses étudiants.

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