Alors que le gouvernement Legault se justifie de respecter sa promesse de baisser les impôts, l’enjeu a provoqué un débat au sein des collaborateurs de l’émission «La Joute.»
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Pour Yasmine Abdelfadel, la CAQ doit reculer sur cette promesse électorale, qui était irresponsable dès le départ, estime la jouteuse. Celle-ci s’inquiète de voir le Québec plafonner le Fonds des générations afin de respecter cet engagement. Elle s’interroge sur la capacité du gouvernement de baisser les impôts alors que les besoins se multiplient dans les réseaux de la santé et de l’éducation.
«Le budget n’est pas équilibré et il ne sera pas équilibré, mais on va donner des baisses d’impôts avant d’équilibrer le budget», déplore Yasmine Abdelfadel.
«Les gens ont besoin d’un break»
Marc-André Leclerc ne partage toutefois pas son avis. Ce dernier estime que le ministre Girard est un homme rationnel et que s’il baisse les impôts, c’est parce que le Québec en a les moyens.
«Partout ça coûte cher. Les gens ont besoin d’un break. Ils ont besoin d’un break. Le gouvernement est là, il l’a promis et il va faire. Puis là, nous autres au Québec on est là : ‘’non, ne le fais pas!’’ Ça ne marche pas pantoute!», martèle le jouteur.
«Les gens sont égorgés. On le voit et on l’entend. Il faut les aider», ajoute-t-il.
Luc Lavoie abonde dans le même sens et ajoute qu’ajouter de l’argent en santé et en éducation n’est pas la solution, mentionnant qu’une meilleure gestion de ces secteurs devrait davantage être envisagée. S’il se dit contre des cadeaux électoraux comme les chèques versés à la fin de 2022, le jouteur applaudit une mesure telle que les baisses d’impôts.
«S’il s’apprête à faire de vraies baisses d’impôts qui vont être récurrentes, maintenant c’est correct, demain ça serait correct et ça aurait été correct avant aussi. On est tellement taxé qu’on n’en peut plus!», soutient Luc Lavoie.
Néanmoins, Yasmine Abdelfadel trouve que le gouvernement «pellette par en avant» en coupant une partie des vivres au Fonds des générations. Elle juge que la CAQ devrait faire preuve de davantage de courage politique
«Qu’on accepte collectivement que le fonds des générations est devenu un fonds partisan dans lequel les partis politiques vont pouvoir faire des promesses pour financer leurs promesses politiques. Qu’on politise le fonds des générations, qu’on accepte ça et qu’on l’assume!», suggère la jouteuse.
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