Une jeune de 18 ans a appelé deux fois le 911 avant de mourir car elle se trouvait dans un logement sans issue et était prisonnière de l’incendie de l’immeuble patrimonial du Vieux-Montréal.
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« C’était une petite fille de 18 ans qui avait tout l’avenir devant elle », soupire Louis-Philippe Lacroix, en entrevue avec Le Journal.
Mercredi soir, sa fille Charlie est allée rejoindre des amis dans un logement de type Airbnb sur la rue du Port, à Montréal, pour y passer la nuit.
Une de ses copines qui avait finalement renoncé à s’y rendre a reconnu le lendemain matin à la télévision l’immeuble où se devait se trouver Charlie Lacroix en flammes.

Erik Peters / Agence QMI
« Elle regardait sur les réseaux sociaux et n’avait aucune nouvelle, ma fille ne répondait pas », affirme M. Lacroix.
L’amie de Charlie a alors communiqué avec lui. Ce dernier s’est rapidement rendu au poste de police afin de signaler la disparition de sa fille.
- Écoutez l'entrevue avec Thierry Lacroix, grand-père de Charlie Lacroix à l’émission de Sophie Durocher diffusée chaque jour en direct 15 h 15 via QUB radio :
Il y a appris que la dernière géolocalisation du téléphone de Charlie émettait dans l’immeuble incendié et qu’elle avait fait deux appels au 911 lorsque le feu s’est déclaré.
« Ils disaient qu’ils ne pouvaient pas sortir parce qu’il n’y avait pas de fenêtre dans le logement », précise M. Lacroix, selon ce que les autorités lui ont dit.
Recueillement
Ses proches et lui se sont rendus sur les lieux du drame samedi midi afin de rendre un dernier hommage à la jeune Charlie et ainsi aller de l’avant.
« Charlie était drôle, pleine de vie, aimante, remplie d’un potentiel humain qu’on aurait tellement voulu voir se développer », a témoigné par message sa cousine, Laurence Anne Bettez, très éprouvée par le drame.
« J’ai eu la chance énorme d’être une personne de référence pour elle, celle qu’elle appelait quand elle avait besoin de parler. On a vécu des moments magnifiques et des moments plus difficiles », indique-t-elle.
Nouveau bilan
Samedi soir, le Service incendie de Montréal a confirmé qu’au moins sept personnes manquaient toujours à l’appel.

MAXIME DELAND/AGENCE QMI
Camille Maheux, une photographe retraitée qui habitait l’immeuble depuis une trentaine d’années, figure parmi celles-ci, selon nos informations.
Les autres victimes, qui sont toujours considérées comme disparues par les autorités, n’ont toujours pas été identifiées.
Pour le moment, les recherches ne sont pas possibles puisque le bâtiment est trop instable.
Des responsables du SIM travaillent toutefois sur un plan d’intervention afin de permettre aux équipes de mener des recherches sécuritaires, tout en essayant de maintenir la structure patrimoniale.
Le Service de police de la Ville de Montréal a entre-temps fait appel à ses équipes d’intervention spécialisée afin de procéder à la prise d’image avec un drone pour permettre aux policiers de commencer l’enquête.
- Avec l’Agence QMI et la collaboration d'Anne-Sophie Jobin, TVA Nouvelles