Des milliers de parents devront réviser leurs plans dès mardi pour envoyer leurs enfants à l’école, dans la foulée du déclenchement d’une grève d’une durée indéterminée des chauffeurs chez Autobus Longueuil.
Le syndicat Unifor, qui représente environ 70 travailleurs syndiqués de l’entreprise, avait déjà averti qu’une grève serait déclenchée à partir du 20 mars s’il ne parvenait pas à s’entendre avec l’employeur.
Conséquence de la grève, environ 5500 élèves ne pourront pas prendre l’autobus comme à l’habitude mardi, a reconnu le syndicat.
Selon une liste mise en ligne par le Centre de services scolaires Marie-Victorin, les circuits d’autobus de plus d’une cinquantaine d’écoles sont touchés, incluant ceux des écoles secondaires André-Laurendeau, Gérard-Filion et Jacques-Rousseau.
«Une grève de l’un de nos transporteurs scolaires, Autobus Longueuil, a été déclenchée pour une période indéterminée. Si vous n’avez pas reçu d’avis par courriel ou d’alerte Megafon, c’est que vous n’êtes pas concernés par cette grève», a-t-on indiqué.
Les chauffeurs réclament de meilleurs salaires, alors que Québec a bonifié ses ententes de 15 à 30 % avec les transporteurs scolaires.
«Cet argent est censé servir à donner des salaires décents aux salariées et salariés. Cependant, nous n'en voyons pas l'ombre d'un iota à la table de négociation», a dénoncé Jean-Yves Filion, représentant national pour Unifor Québec.
Le syndicat juge que «le salaire actuel n'est pas représentatif de la hauteur des responsabilités [des chauffeurs], sans compter les problèmes de circulation, de pannes, de remplissage de réservoirs de carburant et de discipline dans les autobus.»