/news/culture

«John Wick: chapitre 4»: Keanu Reeves, un tueur parfait

Pour la finale de ses aventures, John Wick, alias Keanu Reeves, donne le maximum pendant près de trois heures.

• À lire aussi: Décès de l’acteur américain Lance Reddick

• À lire aussi: Les 25 films les plus attendus de 2023

Nous retrouvons John Wick là où nous l’avions laissé à la fin de «Parabellum» en 2019. Désormais excommunié et traqué par tous les chasseurs de prime au monde depuis qu’il a tué un membre de la Grande Table, John Wick ne peut compter que sur quelques amis triés sur le volet.

Évidemment, puisque Winston (Ian McShane) et Charon (le regretté Lance Reddick, décédé la semaine dernière) ont aidé notre homme, ils se retrouvent dans la ligne de mire du marquis Vincent de Gramont (Bill Skarsgard), membre particulièrement important de la Grande Table qui envoie ses tueurs aux trousses de Wick. Pendant ce temps, John Wick se rend de New York à Osaka puis à Berlin et enfin à Paris, semant les cadavres comme d’autres les petits cailloux.

Avec une durée de 169 minutes, ce quatrième opus sent parfois – un peu trop même – la lourdeur et la longueur inutiles sous couvert d’une volonté de satisfaire les amateurs de cette franchise au succès surprise. Mais cela ne lui enlève en rien ses qualités.

L’action est, bien sûr, au rendez-vous. Les morts de plus en plus créatives abondent, les amateurs apprécieront le mélange d’arts martiaux, de cascades ahurissantes (notamment celles dans le trafic parisien autour de l’Arc de triomphe) et de tueries inventives (dont la scène dans laquelle Donnie Yen en assassin aveugle localise ses ennemis à l’aide de sonnettes). 

La finale, un peu longue, est particulièrement bien pensée, John Wick devant monter les 222 marches (suis-je la seule à y voir un clin d’œil à Hitchcock?) remplies d’assassins menant au Sacré-Cœur avant d’affronter le marquis.

L’esthétisme est omniprésent jusque dans les costumes, rappelant parfois le premier «Le transporteur», et le réalisateur Chad Stahelski veille à tout, pensant même à inclure une (!) femme et une sous-intrigue avec un chasseur de primes (Shamier Anderson) plus humain qu’il n’y paraît.

Oui, «John Wick: chapitre 4» en donne au spectateur pour son argent et oui, ce quatrième volet clôt les aventures du tueur à gages veuf de manière satisfaisante. Mais, au cinéma, la quantité ne rime pas automatiquement avec qualité et un long métrage ne se vend pas, au contraire d’un morceau de tissu, à la longueur. 

Et c’est donc dommage que Chad Stahelski n’ait pas été plus critique face à son propre travail et ne nous ait pas épargné une bonne vingtaine de minutes de scènes inutiles.

Note: 3,5 sur 5

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.