Pour une deuxième fois en quinze mois, le meurtrier d'Isabelle Bolduc, Marcel Blanchette, a refusé de se présenter devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada.
Incarcéré depuis plus de 26 ans, Blanchette demandait des permissions de sortie.
Il a changé d'idée à la toute dernière minute, causant un stress et de l'anxiété aux victimes qui s'apprêtaient à témoigner. Marcel Blanchette a refait le même coup qu'en janvier 2022 sauf que cette fois-ci, c'est le matin même de l'audience qu'il a décidé de demander un nouveau délai.
Aux commissaires, l'homme de 76 ans détenu au pénitencier de la montée Saint-François de Laval a affirmé que les circonstances ne lui étaient pas favorables et qu'il préférait reporter sa demande de permission de sortie sous escorte.

En 1996 à Sherbrooke, en compagnie de deux autres individus, Jean-Paul Bainbridge et Guy Labonté, Marcel Blanchette a enlevé, séquestré et agressé Isabelle Bolduc avant de la tuer à coups de barre de métal et d'abandonner le corps de la jeune femme de 22 ans dans un boisé de Fleurimont.
Récidiviste de 49 ans aux lourds antécédents criminels à l'époque, il a, dans les jours qui ont suivi les sordides événements, enlevé une autre jeune femme à Sherbrooke, Manon St-Louis.

À la pointe d'un revolver, Blanchette l'a séquestrée puis agressée avant d'être finalement arrêté par des policiers à Montréal. Manon aura bientôt 52 ans.
Marcel Bolduc tente lui aussi de guérir ses blessures.
Comme il y a 15 mois, les deux victimes s'attendaient à enfin pouvoir s'adresser à l'individu qui leur a fait tant de mal il y a 26 ans, mais elles devront patienter encore une nouvelle fois.
L'autre meurtrier d'Isabelle Bolduc, Jean-Paul Bainbridge s'est vu refuser à deux reprises des permissions de sorties supervisées, la dernière fois, c'était en janvier 2019.