Un Sherbrookois vivant avec une maladie auto-immune a dû attendre des heures au sol du secours après avoir chuté à son domicile.
Paul Awad, 58 ans, a attendu sur le sol de sa salle de bain pendant cinq heures.
Si habituellement une ressource du CLSC pouvait lui venir en aide en moins d’une heure, ce service n’est plus offert depuis quelques semaines.
M. Awad se retrouve donc dans l’obligation de contacter le 911.
L’homme qui est tombé vers 22h15, a contacté le 911, mais puisqu’il n’était pas blessé, son cas n’était pas prioritaire.

Après trois heures au sol, les services d’urgence l’ont rappelé pour lui dire qu’il devrait encore probablement attendre encore deux heures.
Paul Awad a alors choisi d’appeler un ami, au beau milieu de la nuit, pour avoir de l’aide.
«Le sentiment qui m’envahi le plus est que je me sentais de trop dans un système qui est supposé de m’aider et de prendre soin de moi. Abandonné», explique l’homme en entrevue à TVA Nouvelles.
Le CIUSS de l’Estrie-CHUS explique que la procédure veut qu’une infirmière évalue le patient avant de le relever, alors que le service était plutôt offert par des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS). «Ces pratiques n’étaient pas observées», précise-t-on.
L’organisation explique également que le service était peu utilisé à raison de six fois au cours des six derniers mois.
Il en revient maintenant aux services ambulanciers de la région d'intervenir lors d’une chute. Une unité de soutien technique est déjà dédiée pour ce genre de situation, mais les ressources ne sont disponibles que sur appel.
«Le CIUSSS n’a pas encore donné de budget pour que ce soit une unité à l’heure. C’est ce qui permettrait que des paramédics, des professionnels de la santé, soient disponibles sur la route pour aller relever les gens. Avec cette unité, ça permettrait également d’avoir de l’équipement spécialisé», explique Samuel Côté, président du Syndicat des paramédics de l’Estrie (CSN).
Paul Awad a déposé une plainte au Commissariat aux plaintes et craint d’éventuelles chutes en raison de son état de santé précaire.