Encore une fois cette année, l’état des écoles continue de se détériorer : la proportion d’établissements scolaires en mauvais état est passée de 59 % à 61 % en un an, malgré les sommes record investies.
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Depuis son arrivée au pouvoir, la Coalition avenir Québec a plus que doublé le financement consacré à la rénovation d’écoles. En 2019, il s’était fixé comme objectif de diminuer à 50% la proportion d’écoles vétustes d’ici 2022-2023.
Or force est de constater que le gouvernement Legault est encore bien loin de son objectif. Pire, il n’a même pas encore réussi à inverser la tendance.
Plusieurs écoles construites il y a plus de 50 ans ont maintenant atteint «la fin de leur vie utile» et doivent être rénovées ou même reconstruites, une opération qui «prendra plus de temps que ce qui était estimé», reconnaît-on dans les documents budgétaires.
Depuis quelques années, le ministère de l’Éducation a aussi mis en place une nouvelle méthode uniformisée d’inspection des bâtiments qui a fait grimper le déficit de maintien d’actifs des bâtiments scolaires, qui a été sous-estimé dans certains centres de services.
La surchauffe dans le milieu de la construction est aussi venue ralentir les efforts du gouvernement à ce chapitre, a indiqué le ministre des Infrastructures, Jonathan Julien.
«On poursuit le rattrapage qu’on a commencé il y a quelques années, mais ça va prendre encore du temps», a-t-il affirmé.
L’an prochain, Québec injectera 500 millions $ supplémentaires pour prolonger la durée de vie des écoles mal en point, une somme qui grimpera à 2 milliards $ supplémentaires d’ici cinq ans tel qu’annoncé en campagne électorale.