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Harold LeBel libéré après 54 jours de détention

Condamné à huit mois de prison pour agression sexuelle, Harold LeBel s’est vu accorder mardi une libération conditionnelle qui prendra effet le 16 avril. L’ex-député séjournera d’ici là en maison de transition pour y suivre des programmes de thérapie.

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C’est donc dire qu’Harold LeBel aura purgé 54 des 243 jours de détention qui lui avaient été imposés par le juge Serge Francoeur le 26 janvier dernier.

L’homme de 60 ans bénéficie, à compter de mercredi, d’une sortie préparatoire à la libération conditionnelle. C’est donc dire qu’il séjournera en maison de transition d’ici au 16 avril.

D’ailleurs, s’il avait toujours nié les faits qui lui étaient reprochés lors de son procès, on apprend dans le rapport de la Commission des libérations conditionnelles du Québec que LeBel reconnaît avoir agressé sexuellement sa victime à l’automne 2020. 

« Vous admettez tous les gestes qui vous sont reprochés. Vous êtes bien conscient des impacts de vos gestes pour la victime et sur vos proches », écrivent les commissaires dans le rapport de 5 pages rendu public à la suite de l’audience qui s’est tenue mardi.

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Remords sincères

Harold LeBel avait agressé la jeune femme alors qu’elle passait la nuit à Rimouski avec une amie à l’occasion d’une visite professionnelle. Les deux femmes connaissaient bien le député, qui les avait invitées chez lui.

Lorsque la première est allée se coucher, LeBel a tenté d’embrasser sa victime, qui s’était ensuite réfugiée dans la salle de bain.

À sa sortie, après être allée se coucher au salon, elle avait été rejointe par LeBel, qui lui avait fait des attouchements durant la nuit, allant jusqu’à lui insérer un doigt au niveau des fesses. 

Harold LeBel a exprimé des remords qui « apparaissent sincères » face à ses agissements devant les commissaires.

Ces derniers indiquent notamment que l’ex-député relit régulièrement le témoignage de la victime et que ses mots le « bouleversent profondément ».

Le rapport des commissaires fait état d’un risque de récidive qualifié de « très faible ».

On y identifie des carences au niveau relationnel et un recours à l’alcool qui « paraît être un refuge ainsi qu’un exutoire » comme facteurs de passage à l’acte. 

« Dans une période relationnelle insatisfaisante, vous avez présenté des lacunes à décoder, à ce moment précis, le malaise de même que le désintérêt en provenance de la victime », lit-on dans le document.

Pour corriger ces inadéquations, l’ex-député péquiste s’est engagé à participer à des programmes traitant les problématiques sexuelles et les problèmes de dépendance affective lors de son passage en maison de transition.

Avenir professionnel

Pour la suite, Harold LeBel a mentionné aux commissaires sa volonté de travailler à la protection des aînés lors de sa réintégration en société.

Harold LeBel a été député de Rimouski de 2014 à 2022. Il avait été exclu du caucus du Parti Québécois après son arrestation en décembre 2020. 

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