S’ils veulent aller de l’avant avec leur projet de salon de jeux au Centre Bell, Loto-Québec et le Groupe CH devraient d’abord demander une modification réglementaire à la Ville de Montréal.
«La réglementation de Ville-Marie ne permet pas un tel projet», a résumé mardi Serge Sasseville, conseiller de la Ville dans le district de Peter-McGill.
Lors du conseil municipal, l’élu répondait à la question d’un résident du quartier où se situe le Centre Bell. Il s’inquiétait notamment de problème d’accessibilité à son logement si plus de monde converge vers l’endroit.
M. Sasseville se basait sur un rapport obtenu auprès de la Direction de l’urbanisme de Ville-Marie. «Nous comprenons que l’usage souhaité est un casino ou salle d’amusement. Ces usages ne sont pas autorisés pour cette propriété», a-t-il cité.
Une modification ou l’émission d’un nouveau certificat d’occupation du Centre Bell serait nécessaire pour que le projet aille de l’avant.
En février dernier, Loto-Québec et le Groupe CH avaient indiqué qu’ils étaient en discussion pour ouvrir un salon de jeux dans un local adjacent au Centre Bell, où se trouvait le restaurant 1909 Taverne Moderne, avait rapporté «La Presse».
La mairesse de Montréal Valérie Plante avait alors émis quelques réserves. «Il doit y avoir une acceptabilité sociale, ça, c’est primordial. On veut aussi que les promoteurs, le CH et Loto-Québec, présentent un projet qui sera acceptable pour la direction de la santé publique», avait-elle souligné.
Québec avait rapidement imposé deux conditions pour que le projet puisse voir le jour. La santé publique doit autoriser l’arrivée du salon de jeux et le nombre d’appareils de loterie vidéo doit être réduit.
Fermé à l’idée
Le conseiller de Peter-McGill a clairement affirmé qu’il était contre ce projet. «Je n’ai qu’une seule voix au conseil d’arrondissement, mais je peux vous assurer que je vais la faire valoir de façon assez forte pour m’opposer à ce projet-là afin qu’il ne voie jamais le jour», a-t-il avancé.
Selon lui, le centre-ville a déjà «d’énormes problèmes» de criminalité, d’itinérance et de trafic de drogues. «Alors il est hors de question qu’un tel projet soit ouvert au Centre Bell en ce qui me concerne», a-t-il ajouté.
Arena des Canadiens, l’entité du groupe CH propriétaire du Centre Bell, s’est inscrit le 13 mars dernier au Registre des lobbyistes du Québec. Il cherche à obtenir une «confirmation des dispositions réglementaires d’urbanisme de l’arrondissement de Ville-Marie», est-il précisé sur le site.