Le premier ministre japonais Fumio Kishida s'est rendu mardi à Boutcha, ville-martyre près de Kyïv devenue symbole des atrocités de l'occupation russe, dans le cadre de sa première visite «historique» en Ukraine.
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M. Kishida s'est rendu à Boutcha par le train, en début d'après-midi, peu après son arrivée à Kyïv et avant sa rencontre avec le président Volodymyr Zelensky, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
Son déplacement dans ce pays en guerre a été qualifié d'«historique» par Kyïv.

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«Cette visite historique est un signe de solidarité et de coopération forte entre l'Ukraine et le Japon», a déclaré sur Facebook la vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères Eminé Djeppar en publiant des photos de M. Kishida sur le quai du train à Kyïv.
«Nous sommes reconnaissants envers le Japon pour son solide soutien et sa contribution à notre future victoire», a-t-elle ajouté.
M. Kishida est devenu le premier chef du gouvernement japonais à se rendre dans une zone de guerre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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Sa visite intervient au moment où le président chinois Xi Jinping se trouve à Moscou pour une rencontre avec Vladimir Poutine avec, au centre des discussions, l'invasion russe de l'Ukraine.
M. Kishida doit, lui, rencontrer Volodymyr Zelensky pour lui transmettre «son respect pour le courage et la persévérance du peuple qui défend sa patrie sous son commandement, ainsi que la solidarité et le soutien infaillible à l'Ukraine du Japon et du G7», dont le pays asiatique est l'hôte cette année, a déclaré la diplomatie nippone dans un communiqué.
Fumio Kishida était le seul dirigeant membre du G7 à ne pas encore être allé à Kyïv depuis l'invasion russe lancée en février 2022.
Il était régulièrement appelé à se rendre en Ukraine. Fin février 2023, le président américain Joe Biden avait lui aussi effectué une visite surprise et médiatique à Kyïv.
Tokyo s'est joint aux sanctions occidentales contre la Russie et a offert son aide à Kyïv.
En février, le Japon a annoncé une nouvelle aide de 5,5 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros) à l'Ukraine.
Tokyo lui a aussi envoyé des équipements défensifs et proposé d'accueillir des réfugiés du conflit.
Le Japon n'a cependant pas fourni d'aide militaire, sa Constitution pacifiste l'obligeant à limiter ses capacités militaires aux mesures de défense.